Pour ses 20 ans, le crématorium des Ulis avait mis les petits plats dans les grands ! En effet, le SICOMU (Syndicat Intercommunal du Cimetière de l’Orme à Moineaux des Ulis – qui regroupe les communes de Bagneux, Bourg-la-Reine, Chaville, Meudon, Orsay, Palaiseau, Saint-Cloud et Les Ulis) et le gestionnaire délégué du crématorium, la société ALLIANCE FUNERAIRE, avaient décidé d’inviter élus, journalistes, responsables d’entreprises de pompes funèbres, confrères, familles et publics de tous horizons pour fêter les 20 années d’existence du crématorium.
Gilbert Piantoni, premier adjoint de la commune des Ulis et également président du SICOMU, a rappelé les grandes étapes de la création de cet ouvrage, aujourd’hui si apprécié par la collectivité francilienne. Il a notamment expliqué que les obstacles avaient été difficiles et longs et a remercié chaleureusement les élus et personnel public mais aussi privés, parmi lesquels M. Pascal Moreaux, ayant contribué, par leur volonté et leur ténacité, à sa réalisation. M. Gilbert Piantoni, crématiste convaincu, a aussi dit à quel point il était attaché à la qualité du service public, rendant également hommage au personnel actuel du crématorium, toujours disponible et à l’écoute des demandes des familles.
Gilbert Piantoni. |
Philippe Gentil. |
Damien Le Guay. |
Photos : © Christelle Glemet |
Philippe Gentil, président d’Alliance Funéraire, lui a succédé pour rappeler que, sans la volonté des hommes et des femmes croyant en l’avenir de la crémation, au moment où cette dernière représentait à peine 10 % des funérailles, rien n’aurait été possible. Il a notamment salué, lui aussi, le travail des élus et des personnels publics, et rendu un fort hommage à Pascal Moreaux, l’homme qui a développé le plus grand nombre de crématoriums en France (près de 70 sur les 150 environ que compte le territoire français). Il a aussi salué le travail de son prédécesseur à la présidence d’Alliance Funéraire, Christian Maffet, qui a grandement contribué à l’amélioration de la qualité de service et d’accueil au crématorium des Ulis, depuis que la société en a repris la gestion.
Il a enfin rappelé que notre société vivait inconsciemment, avec la montée fulgurante de la crémation, une véritable révolution, puisque, pendant près de 1200 ans, la crémation n’existait pas ou quasiment pas en France, et qu’aujourd’hui, en l’espace de trente ans, elle représente plus du tiers du mode de funérailles.
Ses propos ont été repris et approfondis par le philosophe et écrivain Damien Le Guay, qui rappelait, comme cela est précisé dans son dernier ouvrage ("La Mort en cendres" – publié chez Le Cerf) que, si la crémation s’est en effet développée de manière exponentielle depuis 30 ans, elle est aussi très curieusement traitée par nos sociétés occidentales, et plus particulièrement française, puisqu’il semble que notre civilisation cherche à cacher, occulter et finalement "expédier" toute forme de cérémonie de rituels, à part peut-être les rites religieux, qui pourraient ou devraient être dispensés lors de cet épisode si important des funérailles. Cela marquant finalement une perte de repères et créant parfois de grands déséquilibres chez les "survivants" (sous-entendu, ceux qui survivent au défunt).
La salle a participé à ce débat, chacun exprimant son expérience, ses attentes et ses manques par rapport à ce constat. Il a été rappelé le rôle fondamental des entreprises du secteur dans cette réflexion, pour conclure que beaucoup restait à inventer.
Ensuite, les élèves du Conservatoire National de Paris (pianiste), de la Royal Academy of Musique de Londres (violoniste) et de l’École Royale de Musique de Bruxelles (violoncelliste) ont offert un brillant concert, où l’on a pu entendre des œuvres de Grieg, Schubert, Rachmaninov et Saint-Saëns.
Concert du Conservatoire National de Paris, de la Royal Academy of Musique de Londres
et de l'École Royale de Musique de Bruxelles.
Photos : © Christelle Glemet
Longuement ovationnés par un public mélomane et enthousiaste, ils ont ensuite été invités au cocktail de clôture de cette soirée où tous les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité du déroulement de cet anniversaire.
Gilbert Piantoni a remercié Alliance Funéraire pour la qualité de l’organisation, et Jérôme Uguen, directeur de la société, lui a donné rendez-vous l’année prochaine, car ce type d’évènement est l’occasion de mettre en valeur la qualité des installations et le sérieux des professionnels, publics et privés, à accueillir, au mieux, les familles et les entreprises funéraires.
À l’année prochaine donc !
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