La FNF : "le funéraire ensemble"

Résonance : Messieurs, lors de la traditionnelle Assemblée générale, qui a eu lieu cette année le vendredi 30 juin, il a été annoncé le changement de dénomination de la fédération, au-delà de la surprise, pouvez-vous nous en dire plus sur le process ?

Pascal Caton : Sous l’impulsion de la présidence précédente et avec la nouvelle équipe dirigeante de la Fédération, nous nous sommes attachés à la renouveler pour l’adapter au monde qui l’entoure. Ainsi, depuis 3 ans, nous avons modifié les statuts, la gouvernance, créé la mission de référents régionaux et renforcé les équipes de permanents salariés.

Notre objectif est simple : faire de notre Fédération, une Fédération reconnue pour son professionnalisme, ses compétences, son engagement et son ouverture. Dans cette continuité, il nous est paru indispensable de modifier l’identité de la Fédération. C’est pourquoi, après 6 mois d’échanges collectifs et sur proposition du bureau exécutif de la Fédération, le conseil d’administration du 6 juin dernier et l’Assemblée générale du 30 juin ont validé à l’unanimité une nouvelle identité, volontairement claire et rassembleuse.

La Fédération Nationale du Funéraire (FNF) est ainsi officiellement née le 30 juin 2023.

Celle-ci s’accompagne d’un nouveau logo, d’une nouvelle identité graphique, d’une nouvelle plaquette, d’un nouveau site Internet et de communications adaptées. Quatre valeurs socles ont également été déterminées sur lesquelles s’inscrivent au quotidien l’engagement et les actions de la Fédération : éthique, écoute, transparence et expertise. Nous vous invitons à découvrir rapidement le nouveau site dédié.

La Fédération poursuit son évolution avec la volonté toujours plus affirmée de rassembler le plus grand nombre. Notre ADN reste la même : représenter l’ensemble des acteurs du domaine funéraire quels que soient leur taille, leur statut ou leur activité. Nous avons souhaité pour cela conserver notre ancien slogan : "le funéraire ensemble". Ainsi, au-delà de ce changement d’identité, le secteur funéraire ne doit surtout pas oublier qu’il doit avancer groupé face aux pouvoirs publics s’il veut espérer être audible et écouté…

Résonance : Merci Pascal pour ce complément d’information. Et au fait, pourquoi ce changement de nom ?

Guillaume Fontaine : Certains ont, en effet, pu être surpris de ce changement d’identité et s’interroger sur son utilité. Petit rappel historique, la CPFM (Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie) avait remplacé en 2000 la FNPF (Fédération Nationale des Pompes Funèbres), dans le cadre de la fusion de la FNPF avec la Chambre Syndicale Française des Marbriers et Pompes Funèbres Indépendants.

Nous sommes aujourd’hui en 2023 et comme expliqué par Pascal, il nous a paru indispensable de poursuivre la mue de la Fédération en changeant son intitulé et ceci pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le terme de "Confédération", fruit de la fusion de 2000 était devenu obsolète et pouvait porter à confusion dans l’esprit des pouvoirs publics, de l’Administration ou de la presse. Ensuite, le sigle CPFM n’était pas évident à décrypter pour tous nos interlocuteurs. Il nous fallait l’expliquer alors que nous cherchons à être reconnus le plus simplement possible.

Enfin, l’acronyme CPFM attaché à l’histoire de notre Fédération avait besoin d’un renouveau pour affirmer le rassemblement et la pluralité de la profession. Nous sommes encore trop souvent et à tort décrits comme la Fédération représentant uniquement les intérêts des grands groupes. Oui, comme déjà expliqué par notre secrétaire général en février dernier, nous avons la chance d’avoir dans nos adhérents les grands groupes et les principaux réseaux.

N’oublions pas que, pour être efficace, une Fédération a besoin de moyens. Mais notre ADN a toujours été, et reste, comme l’a bien expliqué Pascal de fédérer les opérateurs funéraires au sens large : groupes, membres de réseau, opérateurs "indépendants", opérateurs familiaux… tous ces opérateurs exercent le même métier, avec toujours le même objectif : satisfaire les familles.

À titre personnel, j’ai accepté cette mission bénévole de président de la Fédération pour représenter la profession dans son ensemble et non pas tel ou tel acteur… Je défendrai coûte que coûte la pluralité de notre profession qui en fait notre force et notre légitimité. Nous sommes présentés comme un secteur non concurrentiel et ultra concentré alors que plus de 5 000 acteurs funéraires opèrent et que plus de 90 % d’entre eux ont moins de 10 salariés…

Mon métier premier, tout comme Pascal et nos collègues administrateurs reste de permettre à nos collaborateurs d’accompagner au mieux les familles qui nous font confiance au quotidien.

Résonance : Merci Guillaume pour ces rappels utiles à nos lecteurs. Et vous, Pascal, d’ordinaire nous vous entendons moins que le président ou le secrétaire général, pouvez-vous nous parler de la Fédération et des raisons de votre investissement personnel et familial dans celle-ci.

PC : Avant tout, je suis fier de faire partie de cette belle institution, orientée vers la représentation de sa profession dans toute sa pluralité. Pour celles et ceux qui connaissent mon historique, j’ai été meneur pour arriver à la fin des monopoles, ce n’est pas pour me laisser guider, aujourd'hui, par tel ou tel acteur. Je suis fier de mon indépendance mais cela ne m’empêche pas d’échanger avec mes confrères en toute bienveillance et surtout dans l’intérêt général de la profession.

Il n’y a pas de gros, petits ou moyens acteurs, il y a simplement des responsables ou des chefs d’entreprises qui cherchent :

- à transmettre les valeurs humaines d’un très beau métier autant auprès des familles que des pouvoirs publics,

- à assurer un travail de qualité 7 jours/7 et 24 heures/24,

- à se dévouer auprès des familles pour les aider à "mieux vivre" ces moments de deuil,

- à respecter autant la réglementation funéraire.

Et j’invite clairement celles et ceux qui douteraient encore à venir découvrir la Fédération de l’intérieur (en plus la première année d’adhésion, il y a 50 % de remise…), encore plus avec la nouvelle équipe de permanents. Nous avons la chance d’avoir à ce jour une équipe dévouée, compétente et dédiée à la profession, jonglant au quotidien avec notre réglementation et notre chère Administration… alors profitons-en !

Pour moi, en tant que professionnel, être adhérent de la Fédération est une évidence. En effet, en tant que chefs d’entreprise, nous nous sentons souvent isolés face à nos problèmes quotidiens, face à la réglementation, face à l’Administration et pouvoir échanger avec les permanents salariés de la Fédération mais aussi avec ses confrères permet de se sentir moins seul et de prendre cette hauteur nécessaire à tout chef d’entreprise. Et pourtant je connais bien la législation mais j’ai tout de même toujours besoin d’être rassuré.

De plus, ce que j’apprécie à la Fédération, c’est la possibilité laissée à chacun de s’exprimer. Tous les adhérents ont une voix et peuvent participer à la vie de la Fédération (webinaires, comités, groupes de travail…). Au-delà de l’accompagnement juridique, être adhérent à la Fédération nous permet mes collaborateurs et moi de participer humblement à la construction du funéraire de demain. La Fédération nous appartient !

R : Merci Pascal, la Toussaint approche à grands pas, quels sont les projets de la Fédération pour cette fin d’année ?

GF : La Fédération continue son travail de fond pour promouvoir le secteur funéraire. Pour cela, elle multiplie les actions. Dans les prochains mois, nous aurons une communication ciblée pendant la Toussaint autour des enjeux de recrutement.

Comment donner envie aux personnes qui recherchent du sens et des valeurs dans leur travail de venir rejoindre un secteur qui recrute ?

Nous poursuivrons aussi comme tous les deux ans, une participation active au salon FUNÉRAIRE PARIS organisé par notre partenaire, la Chambre Syndicale Nationale des Arts Funéraires (CSNAF) du 22 au 24 novembre 2023. Nous sommes très fiers de participer à ce salon et nous remercions encore la CSNAF de nous permettre d’organiser deux conférences à l’intérieur du salon.

Cette année, nous avons choisi d’aborder deux thématiques :

- Une première conférence sur l’évolution du secteur funéraire et dans ce cadre, sera organisée une table ronde autour des alternatives aux funérailles traditionnelles. Un état des lieux des possibilités sera effectué et les professionnels présents à cette table ronde seront interrogés sur leur vision de l’avenir et débattront entre eux. Cette table ronde sera coanimée par Manon Moncoq, anthropologue du funéraire et de l’environnement et Olivier Vérité, secrétaire général de la Fédération.

- Une seconde conférence permettant un tour d’horizon des évolutions législatives et réglementaires dans le secteur funéraire. Cette conférence sera animée par Delphine Berteau, directrice des affaires juridiques et Pierre Larribe, responsable juridique, tous deux salariés de la Fédération.

Cette conférence sera suivie de la finale du second Concours d’éloquence des maîtres de cérémonie organisé par la FNF.

Qui succédera à Virginie Couppey, notre grande gagnante de 2021 ?

Et nouveauté cette année, cette édition 2023 du salon verra la première édition des "Funéraire d’Or" un nouveau concours dédié aux exposants. Un événement dans l’événement coorganisé par la CSNAF et la FNF pour mettre en lumière les fabricants, les distributeurs et les solutions de services des professionnels de l’art funéraire qui exposeront au salon FUNÉRAIRE PARIS 2023.

Pour nos adhérents, n’oublions pas les webinaires que nous continuons d’animer tous les mois (de 1 ou 2 webinaires selon les mois). D’ici la fin de l’année, nous organiserons des webinaires sur des thèmes variés : aménagement du temps de travail, conformité RGPD des sites Internet, gestion du stress en entreprise, offre de service dédiée au service funéraire en partenariat avec l’INRS… J’invite nos adhérentes et nos adhérents à ces moments d’informations et d’échanges (une heure de réunion en visio).

Et pour finir, la Fédération poursuit sans relâche son travail d’échanges avec nos gouvernants et nos administrations pour faire entendre la voix du secteur funéraire. Ce n’est pas le travail le plus visible mais croyez-moi, les équipes ne ménagent pas leur peine.

R : Merci Guillaume. Une fin d’année chargée pour la FNF ! Pascal, le mot de la fin ?

PC : Je suis fier de prendre la parole pour la première fois au nom de la Fédération. J’espère avoir partagé mes convictions et les raisons de mon adhésion. J’ai envie de m’adresser à tous les professionnels qui se sentent seuls, qui ont besoin d’être accompagnés juridiquement ou qui ont envie tout comme moi d’ajouter leur pierre à l’édifice du funéraire de demain : Rejoignez-nous ! La Fédération est au-dessus des querelles de concurrence locale. Notre profession si belle et si indispensable ne sera entendue que si elle est regroupée, peu importe nos différences. Notre pluralité est notre force.