Du CPOJ au CJ : le Comité des Jeunes acte une "démarche transparente et simplifiée"

La Convention UDIFE 2023 avait donné le ton : sur scène, entouré d’entrepreneurs du funéraire âgés de 35 ans et moins, Louis Leylavergne s’était positionné en faveur d’une restructuration de son groupe. Désireux d’avancer au rythme d’une direction porteuse de nombreux projets, le désormais CJ est paré à insuffler une nouvelle dynamique.

Parmi ses membres, Mélanie Gérard, 34 ans. Attirée depuis l’adolescence par le secteur, l’Alsacienne s’est construit cette vocation en solitaire : "Je ne suis pas issue d’une famille du funéraire. Je me suis lancée à mon compte avec mon mari Olivier, qui avait déjà une solide expérience d’entrepreneur.

Nous avons tout investi et réalisé une première acquisition de structures comportant 3 agences en 2017. Désormais, nous sommes à la tête de sept agences basées dans l’Est de la France".

Intégrée en 2023 au CJ, Mélanie Gérard a été séduite par la liberté de parole et d’action accordée par le groupement breton à la jeunesse : "Entre la Convention de Saint-Malo et ce rassemblement, nous avons été beaucoup soutenus pour nous organiser et je tiens à remercier Julien Le Coustumer*. D’une nature réactive, il a réservé un créneau dans un laps de temps très réduit, et n’a pas hésité à nous faire bénéficier des compétences de l’équipe qui l’entoure malgré un calendrier d’actions déjà chargé. Aujourd’hui, la dynamique au sein d’UDIFE se reflète au travers de sa direction. Peu de réseaux cèdent autant d’espace à leurs jeunes…".

Durant ces deux jours, les membres du CJ ont pu s’appuyer sur les conseils du Cabinet Cazals, dont l’intervention a été qualifiée de "constructive et bénéfique" par Mélanie Gérard, avant d’ajouter : "Leurs experts ont construit le fil conducteur de nos échanges. Sans travailler à notre place, ils ont posé des outils dans un cadre relâché".

Parmi les objectifs que se sont fixés les membres du CJ, faciliter l’entreprenariat et le reprenariat au sein du réseau Le Choix Funéraire fait office de priorité : "Le CJ peut séduire des futurs entrepreneurs, des vendeurs sans héritiers et en quête d’un jeune repreneur. Acquérir une structure et trouver des financements pouvant être un exercice périlleux, nous devons apporter des réponses et soutenir nos futurs confrères".

Auréolé d’un joli succès, ce rassemblement n’est qu’un commencement avec un CJ déjà projeté sur les échéances futures pour lancer une année qui s’annonce charnière, à la fois pour l’équipe et le groupe qu’il représente : "Le salon FUNÉRAIRE PARIS (du 22 au 24 novembre 2023, ndlr) marquera notre premier temps fort. Ensuite, nous nous réunirons en début d’année pour structurer la suite de nos actions. Elles se concentreront sur la communication autour des métiers du funéraire ; en effet, notre domaine n’est pas épargné par les problèmes de recrutement. Nous manquons de main-d’œuvre et de candidats faute d’attractivité ou de notoriété. Certaines idées reçues ont encore la peau dure…".

Pour imager son propos, Mélanie Gérard ose une comparaison bédéphile : "Notre comité entend couper avec le cliché du croque-mort de Lucky Luke. Au sein de nos pompes funèbres, de nos agences, des funérariums, les familles croisent des visages jeunes, dynamiques, apaisants et souriants. C’est pourquoi, dans un second temps, nous allons investir les forums d’emploi et d’orientation".

Pour parvenir à capter un auditoire adapté à la cible, le CJ va se montrer actif sur les réseaux sociaux, comme l’explique l’entrepreneuse : "Pour s’adresser aux jeunes, il est indispensable d’utiliser leurs moyens de communication. LinkedIn a un usage très professionnel, mais il nous faut à côté créer du contenu et des vidéos ludiques sur TikTok ou Instagram. Le tout dans le bon respect de la déontologie et avec pédagogie".

Quant à la nouvelle appellation du groupe, symbolique mais non moins pratique, elle résulte aussi d’une volonté de clarification : "On a souhaité simplifier le nom. Tout le monde s’est creusé les méninges pour savoir ce que l’acronyme "CPOJ" pouvait signifier et tout le monde est tombé à côté… Peut-être que le nom était trop pompeux. Par ce "Comité des Jeunes", nous entamons une démarche simple et transparente".