Des obsèques solidaires

Myriam Després a expliqué que la Coopérative funéraire vendéenne, qu’elle dirige, comme 12 autres structures similaires en France, se distingue par sa gouvernance inclusive et le réinvestissement immédiat des bénéfices dans la coopérative. Elle propose des prestations écologiques et privilégie les circuits courts, inscrivant ses actions dans une économie sociale et solidaire.

Jean-Loup de Saint-Phalle a présenté le collectif pour une sécurité sociale de la mort, visant à étendre le système de cotisation aux prestations d’obsèques, subventionnées selon les critères de l’Économie Solidaire et Sociale (ESS).

Énora Cuvilliez, directrice d’une société de pompes funèbres indépendante et familiale, a investi dans la fabrication de cercueils en carton, une option plus économique et écologique selon elle, qu’elle propose aux familles qui en font la demande.

Frédérique Plaisant a souligné les obstacles rencontrés par les CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) pour financer les obsèques des personnes dépourvues de ressources suffisantes, en l’absence d’une définition juridique de "l’indigence". Malgré des avancées législatives récentes permettant de financer ces obsèques via les fonds issus du retraitement des métaux des crémations, il reste encore beaucoup à faire sur ce point pour poser un cadre réglementaire qui soit empreint d’éthique et de dignité.

Bruno Facerias a ensuite expliqué que les Pompes Funèbres Publiques de La Rochelle, dont il est le directeur, apportaient un soutien aux familles en situation de précarité, en leur fournissant des conseils précieux et en sollicitant les organismes de Sécurité sociale.

Myriam Després a également présenté le forfait d’accompagnement proposé par sa coopérative pour aider ces familles en urgence, en leur fournissant des informations claires sur les démarches et les coûts.

Jean-Loup de Saint-Phalle a plaidé pour une prise en charge des obsèques par la Sécurité sociale, rendant les prestations obligatoires gratuites pour tous les résidents, ce qui permettrait de retirer la mort du système marchand. Cette approche exigerait un conventionnement des entreprises funéraires, favorisant les coopératives et les services publics territoriaux. La mort est un moment de la vie, d’où la participation de la Sécurité sociale.

Les échanges fructueux, tant avec la salle qu’entre les divers intervenants, ont souligné l’importance de la solidarité et de l’éthique dans l’accompagnement des familles.