Le prix du pétrole est durablement orienté à la hausse, même si des fluctuations du prix du baril peuvent au gré des circonstances et très ponctuellement baisser.
Pour plusieurs raisons
Tout d’abord parce que les énergies fossiles sont loin d’être inépuisables. Ensuite parce que la demande, en particulier celle des pays émergents reste très soutenue. Il se pourrait même, selon les experts, que l’année 2012 soit celle de la moyenne des prix la plus élevée, soit plus que 2011 jusqu’à présent, année du record absolu en la matière.
Le constat est sans appel
La demande mondiale continuera à augmenter (sauf en Europe, au Japon et aux États-Unis) de la part des pays émergents, la Chine en particulier. Elle se nourrit de la croissance mais elle est aussi un élément de la croissance.
On estime aujourd’hui les "réserves prouvées" de pétrole dans le monde entre 500 et 600 milliards de barils (selon BP). Ce qui à consommation constante, et pour se faire une idée, correspond à la satisfaction des besoins de la demande mondiale pour les cinquante années à venir.
Des prix qui resteront élevés
Produire du pétrole sera de plus en plus coûteux. Les industries ont commencé à exploiter les zones les plus accessibles. Il leur faut maintenant, pour atteindre les "réserves probables" et les "réserves possibles", investir de plus en plus dans des forages qui nécessitent plus de technologie, donc plus d’investissements. Or, pour que les investissements soient rentables, il faut que le prix du pétrole reste élevé.
Une demande en hausse, des prix durablement élevés, une relative rareté des énergies fossiles, c’est une trilogie qui doit nous inviter à trouver des alternatives pour que le prix croissant de l’énergie ne vampirise pas le prix final des services et produits créés par les entreprises consommatrices d’énergies fossiles.
Patrick Lelong
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