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Dans quelques mois, les Services Funéraires Jolec vont souffler leurs 30 bougies. C’est une belle occasion pour revenir sur le parcours du couple Laetitia et Alain Jolec, qui ont fondé leur première pompes funèbres à Plomodiern dans le Finistère.
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Avant de devenir agent funéraire, Alain Jolec a démarré dans le transport sanitaire. "J’ai commencé mon activité avec un taxi, une ambulance et un salarié, mais très rapidement le volume a augmenté et nous avons grandi." Amené à réaliser du transport de défunt, le jeune chef d’entreprise acquiert un véhicule funéraire et comprend qu’il y a un service supplémentaire à développer : "Dans les environs, j’étais le seul à avoir un corbillard mixte. Nous avons eu de l’activité aussitôt." 

Grandir pour s’épanouir 

En 1994, deux ans après son lancement, il réalise ses premières prestations funéraires : "J’avais un oncle qui était menuisier, et lorsque j’étais jeune, j’allais parfois l’aider pour faire des mises en bière ou être porteur." L’année suivante, le métier se réglemente et il doit passer tous les niveaux de formation, de porteur à gérant d’établissement funéraire, pour maintenir son activité. À cette période, son épouse Laetitia le rejoint dans l’aventure entrepreneuriale. Ensemble, ils structurent les deux activités, tout en restant sous la même enseigne. Quatre ans plus tard, forts de leur réussite, ils ouvrent à Plonevez-Porzay une nouvelle agence dotée d’un funérarium de deux salons.

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Et en 2003, ils créent un second salon funéraire à Douanenez. "Il nous a fallu presque 10 ans pour construire notre notoriété et atteindre un volume de plus 120 cérémonies par an. Nous nous sommes démarqués par nos services et notre accompagnement." En 2006, le couple ajoute une nouvelle corde à son arc en proposant les services de marbrerie et de gravure. "J’ai embauché deux marbriers et agrandi notre dépôt à Plonevez-Porzay. Nous étions les seuls à proposer ce service, nous avons eu de l’activité immédiatement, c’était une voie royale et un bon choix." À cette période, l’entreprise compte une vingtaine de salariés aux compétences polyvalentes, "j’avais des ambulanciers qui étaient également porteurs ou conseillers funéraires".

Se créer une identité propre

En 2014, Alain Jolec décide de séparer ses deux activités afin que chacune affirme sa propre identité. "Nous avons souhaité distinguer nos services pour ne pas créer de confusion auprès de nos clients. D’un côté, nous avons les taxis et ambulances Jolec, qui comptent un peu moins de 50 salariés, et de l’autre, nos agences funéraires, où nous sommes sept personnes ; notre fille, Marie, nous a rejoints l’an passé." En parallèle, toujours en 2014, ils ouvrent une quatrième agence à Chateaulin. En 2010, ils avaient rejoint le réseau Funéplus. "C’était important pour nous d’être conseillés par des professionnels du secteur, de rencontrer des dirigeants comme nous, et nous apprenons tellement aux contacts des uns et des autres." 

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Le GOFI, un atout pour l’avenir

Comme de nombreuses pompes funèbres, les Services Funéraires Jolec ont toujours proposé de la prévoyance, "mais, nous avons vite constaté que de nombreux contrats ne nous revenaient pas. Lorsque le Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants (GOFI) est né en 2018, c’est tout naturellement que nous l’avons rejoint. Il n’y aucune raison que les contrats proposés par les groupes financiers soient l’apanage des grands groupes. Nous, opérateurs indépendants, nous connaissons les familles, nous sommes présents sur les territoires, nous avons une carte à jouer. Grâce au GOFI et à Valérie Touchard, qui porte haut les couleurs du Groupement, ensemble, nous sommes mieux représentés auprès des banques assurances et des mutuelles concernant les contrats obsèques".

Si, aujourd’hui, Alain Jolec ne récolte pas encore les fruits de cet investissement, il est convaincu de son utilité : "Je suis persuadé que ça va marcher. Plus nous serons nombreux, plus le GOFI pourra se faire entendre auprès des groupes et des pouvoirs politiques. C’est ensemble que les agents indépendants obtiendront une meilleure redistribution des contrats obsèques." 

30 bougies et un nouveau projet 

À l’aube de ses 30 ans, les Services Funéraires Jolec aspirent à de nouveaux projets. "Nous avons toujours su nous démarquer en proposant de nouveaux services, et nous souhaitons poursuivre cet élan en créant un nouveau site disposant d’une agence, de salons funéraires et d’une salle de cérémonie moderne. Même si nous sommes dans une région catholique, nous constatons que les cérémonies à l’église sont moins fréquentes. Notre souhait était d’offrir une belle salle offrant un espace lumineux, de la vidéo et de la musique."

En cours d’acquisition de son nouveau terrain, Laetitia et Alain Jolec vont proposer un bel écrin à leur image, où les familles pourront se recueillir dans un environnement spacieux et doux. "Ce projet, c’est en quelque sorte la concrétisation de notre savoir-faire depuis 30 ans, et nous avons encore d’autres projets à venir, notamment en croissance externe."
 
Lydia Araugo

Résonance n° 198 - Décembre 2023

Instances fédérales nationales et internationales :

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