FFPF : "Nos adhérents ont du talent !"

FFPF : Monsieur Bertrand, pouvez-vous nous en dire un peu plus à votre sujet et nous indiquer où êtes-vous situé ?

Jean-Claude Bertrand : Avec plaisir… je suis Jean-Claude Bertrand, créateur des Pompes Funèbres Bertrand, dont les deux agences parisiennes sont situées avenue Émile Zola dans le 15e arrondissement et boulevard de l’Hôpital dans le 13e… un jeune opérateur arrivé dans le funéraire en 1980 (rires). Cela fait 26 ans que nous travaillons en famille avec ma fille, Véronique Bertrand, et mon gendre, Gwénael Hingant.

FFPF : Pouvez-vous nous décrire votre cursus ainsi que les raisons qui vous ont motivé à travailler dans le secteur funéraire ?

J-C B : Mon parcours est somme toute assez traditionnel avec, in fine, l’obtention d’un CAP CCA ambulancier. Par la suite, j’ai intégré le secteur funéraire pour des raisons familiales. En effet, mon beau-père travaillait dans le secteur des pompes funèbres et, qui plus est, à l’époque, je cherchais une profession atypique où l’aspect humain serait prédominant.

FFPF : Aujourd’hui, quelle vision avez-vous de la profession ?

J-C B : Après une expérience de plus de 40 ans, je constate que la profession évolue encore et toujours. Ensuite, la position prépondérante que prennent les banques, assurances et autres mutuelles dans notre secteur d’activité, notamment avec leurs contrats en capital, suscite chez moi une certaine inquiétude quant aux entreprises indépendantes et à leur marge de manœuvre. Cela me préoccupe d’autant plus que je considère comme essentiel le fait que le choix de l’opérateur funéraire soit laissé aux familles.

Très fréquemment, un lien de confiance est instauré avec la famille et, de fait, celle-ci souhaite que nous soyons en charge de l’organisation des funérailles. Cela étant, lors du décès, il arrive parfois qu’un tiers soit bénéficiaire du contrat, car le souscripteur n’avait pas forcément pris connaissance de l’intégralité des clauses contractuelles. Dès lors, la famille n’a plus le choix…

FFPF : Quelle a été votre contribution à ce métier ...

J-C B : En tant que responsable d’une entreprise familiale à taille humaine, je suis fier que la qualité de nos services soit reconnue bien au-delà de notre quartier. Ensuite, en démontrant notre volonté de personnaliser les obsèques de chaque défunt, nous avons eu la chance de nous faire connaître dans le carré des personnalités. Enfin, nous avons été, me semble-t-il, les premiers à avoir osé parer un corbillard de bleu et à avoir proposé un cercueil de couleur.

FFPF : Comment s’organise votre équipe et quelles sont les responsabilités de chacun ? Quelle méthode de recrutement avez-vous utilisée ?

J-C B : Au sein de nos établissements, chacun assure à la fois des responsabilités d’accueil des familles et d’organisation des funérailles… voir officier en tant que maître de cérémonie, et cela vaut également pour moi. En outre, ces tâches incluent la gestion des formalités administratives, des transports et même des services de marbrerie. Mon gendre est chargé de la coordination efficace des convois, tandis que ma fille est en charge du soutien aux familles ainsi que de la gestion de la communication, un aspect crucial à l’ère des réseaux sociaux.

Nous avons également établi un partenariat avec la station de radio Espace FM afin de diffuser quotidiennement les avis de décès des familles antillaises. C’est un besoin que ces familles avaient depuis de nombreuses années et c’est une communauté qui nous tient énormément à cœur.

Enfin, pour tout ce qui concerne les recrutements, nous avons fait le choix de les assurer en interne afin de garantir une parfaite adéquation du futur collaborateur avec nos valeurs fondamentales.

FFPF : Et la Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF), que vous apporte-t-elle au quotidien ?

J-C B : J’apprécie la FFPF pour l’expertise de son équipe. J’ai confiance dans les réponses qui me sont apportées et il m’arrive bien souvent de suivre leurs conseils. Qui plus est, au fil du temps, j’ai développé des relations amicales solides avec ses membres et, pour finir, c’est une organisation à taille humaine qui défend avec ferveur les entreprises indépendantes du secteur funéraire.

FFPF : Avez-vous des hobbies en dehors de votre travail ?

J-C B : La famille, le sport, et plus spécifiquement le football… je dois avouer que je suis un passionné inconditionnel. Plus récemment, j’ai commencé à m’adonner au jardinage, car je considère que ce domaine est très enrichissant.

Enfin, pour conclure, si vous me le permettez, je voudrais insister sur un point… Je souhaite que les entreprises indépendantes puissent le rester. Cela sera possible si les familles gardent la liberté de choix de leur entreprise. Être "pompes funèbres de famille" comme le médecin ou le notaire, c’est pouvoir donner à chacun l’hommage personnalisé qu’il mérite.