Arche Diffusion, connue des professionnels, sublime l’art floral depuis près de 25 années. Ses créations exclusives pour l’univers du funéraire ne cessent de surprendre les opérateurs et les familles. Le secret réside dans une parfaite connaissance des attentes du public ainsi que dans une maîtrise de la fabrication dans ses ateliers situés à Noé, entre Toulouse et Saint-Gaudens. Coralie Dubreuil, directrice du marketing d’Arche Diffusion nous fait quelques confidences. Entretien…

Résonance : Coralie Dubreuil, comment devient-on en deux décennies l’un des leaders du marché floral funéraire ?
Coralie Dubreuil : Beaucoup de travail, bien sûr, mais aussi une écoute au plus près des opérateurs funéraires afin d’être très réactifs aux nouvelles exigences des familles. Les goûts de celles-ci évoluent rapidement et nous devons être en capacité d’apporter des réponses toujours créatives, mais également dans un cadre économique qui rende les produits attractifs commercialement pour les opérateurs funéraires, nos interlocuteurs exclusifs.
R : Alors, quel est le secret de l’attractivité ?
CD : Je ne sais pas s’il existe un secret particulier, en revanche nous avons une philosophie de vie couplée à une éthique professionnelle qui fait sens auprès de nos opérateurs funéraires, qu’ils soient des groupes, des grandes enseignes, des indépendants du funéraire ou des opérateurs publics. La philosophie réside dans l’amour de notre métier : nos mains sont les traductrices de nos aspirations. Nous sommes attachés à la recherche du beau. L’art floral a ceci d’intéressant qu’il permet une expression artistique sans limite. Regardez par exemple comment la tradition japonaise s’exprime au travers des fleurs.
L’éthique professionnelle est avant tout le respect de nos engagements envers nos donneurs d’ordre. Nous avons fait le choix du B2B depuis nos origines malgré les très nombreuses demandes qui émanent du grand public. C’est une volonté, et je dois dire que, depuis la généralisation du web, ces demandes vont croissant, mais nous restons fidèles à celles et ceux qui nous ont accordé leur confiance lors de la création de la société.


R : Vous êtes très impliqués également dans le choix de vos partenaires fournisseurs par l’exigence de labels éthiques ? me semble-t-il.
CD : C’est exact, environ 60 % de nos achats, pour ce qui est de la matière première, sont réalisés en Chine. Il est un fait que les conditions de travail sont très éloignées de nos standards européens. Nos fournisseurs asiatiques le savent et l’ont bien compris, aussi nous traitons en priorité avec des entreprises qui sont labellisées Amfori BSCI, une norme de responsabilité sociale reconnue à l’échelle internationale qui garantit la conformité éthique de notre chaîne d’approvisionnement.
La mise en œuvre de la norme BSCI contribue à protéger notre chaîne économique contre les problèmes liés aux droits de l’homme ainsi qu’au travail exploitant des enfants. L’association du commerce ouvert et durable croit à un monde où l’entreprise doit avoir un impact positif au niveau social, environnemental et économique.
Sa mission consiste à favoriser la naissance d’une économie qui améliore le bien-être de la société et qui exploite les ressources de manière durable. D’autre part, nous avons initié en 2020 une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) afin de mesurer notre impact environnemental, de réduire notre production de déchets et de rationnaliser notre consommation d’emballages en supprimant une partie de nos emballages plastiques pour un meilleur bilan carbone.
R : Vos ateliers sont impressionnants, vous possédez un authentique savoir-faire que vous valorisez dans la France entière. Comment devient-on technicien de l’art floral ?
CD : Comme je vous le précisais, notre matière première vient d’Asie. Cette source "brute" est confectionnée en fonction de nos critères de qualité. De notre côté, nous laissons l’opportunité à nos opérateurs en art floral d’exprimer leur créativité et nous choisirons parmi ce qu’ils auront produit pour la constitution de notre gamme. Ensuite, le but va être de reproduire les mêmes pièces en fonction de ce que nous aurons vendu. Ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
Chaque pièce est unique parce que, dans la nature, chaque fleur est unique. Il faut beaucoup de sensibilité et de méticulosité pour devenir un bon opérateur en art floral. Il y a un temps d’apprentissage en interne avant d’être opérationnel. Notre entreprise est composée d’une base de 35 ETP (Équivalent Temps Plein) qui, dans les mois d’été en prévision de la Toussaint, s’élève à 55 personnes.
De plus, nous disposons d’une force de vente de 6 commerciaux qui interviennent chacun sur 15 départements. Sur place, à Noé, vous pouvez visiter notre show-room, choisir de faire réaliser votre composition florale sur mesure, mais également de disposer d’un vaste choix de gerbes, raquettes, cœurs, décors de chambre funéraire, tout ce qu’un opérateur funéraire souhaite avoir en termes de fleurs, nous le tenons à sa disposition, mais également sur notre boutique en ligne réservée aux pros".


R : Existe-t-il une tarification conseillée ? Avez-vous d’autres moyens de diffusion ?
CD : Nos opérateurs funéraires, quelle que soit la dimension de leur entreprise ou groupement ont une liberté et une responsabilité de leurs prix de vente. Nous n’émettons pas de "prix public conseillé". Nous sommes très au fait des prix pratiqués dans l’Hexagone sur le marché de la fleur artificielle, tant à l’achat qu’à la vente. Nos compositions florales sont attractives économiquement pour les opérateurs et d’une valeur ajoutée artistique et qualitative prouvée pour les familles qui en font l’acquisition. Nos résultats parlent pour nous.
Nous commercialisons nos réalisations uniquement avec des professionnels, opérateurs funéraires ou fleuristes. Pour ces derniers, nous disposons d’une enseigne "Focoflor Diffusion" spécialisée dans la vente de fournitures fleuristes et de plantes naturelles de grande taille, qui se trouve également dans le Sud-Ouest, à Noé, et qui intervient sur un segment très différent du funéraire, puisqu’il s’agit de la décoration et de fournitures pour le travail des fleuristes.
Si vos pas ne vous rapprochent pas du Sud-Ouest, nous sommes présents sur les grands rendez-vous professionnels du funéraire français, une occasion de découvrir l’art floral dans ce qu’il a de plus beau et de plus apaisant, une longue tradition que nous savons cultiver pour vous avec passion.
Jérôme Maniaque
Résonance n° 212 - Février 2025
Résonance n° 212 - Février 2025
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