Dans l’univers des opérateurs funéraires indépendants, existent de véritables "success stories" qui forcent l’admiration. Les PF Gandy, situées dans l’agglomération du grand Genève-Annemasse en Haute-Savoie, sont un magnifique exemple de l’esprit entrepreneurial qui anime les indépendants du funéraire et le GOFI. Christophe Gandy, président, malgré la forte notoriété de son groupe et la reconnaissance des familles, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Commentaires…

C’est l’histoire d’une belle saga familiale que celle des Pompes Funèbres Gandy. L’entreprise voit le jour en 1965 en Haute-Savoie, mais ses origines sont antérieures, puisque initiée à Lyon par Étienne, le patriarche et grand-père de Christophe Gandy, l’actuel président. Le hasard faisant toujours bien les choses, la famille Gandy retrouve donc ses racines à une portée de javelot de la Suisse genevoise, avec une activité de marbrier essentiellement.
En 1971, Jean, fils d’Étienne, rejoint l’entreprise, puis succède définitivement à son père en 1984, aidé en cela par son épouse. De la marbrerie, l’activité se développe peu à peu vers la branche pompes funèbres, et rapidement la notoriété s’installe, car la notion de service personnalisé, d’empathie et d’accompagnement devient une véritable marque de fabrique des Pompes Funèbres Gandy.


En 1994, Christophe reprend à son tour l’activité, rejoint en 2000 par son frère Alexandre, et développe avec force et vigueur la branche pompes funèbres. Christophe a réellement la fibre entrepreneuriale, et comprend rapidement quelles sont les voies qui s’offrent à lui.
"Le funéraire ne souffre pas la médiocrité, la qualité de service est essentielle. Du fait d’une géographie particulière, nous avons été conduits à décentraliser notre activité vers différents points du territoire de la Haute-Savoie afin de répondre aux exigences des familles. Être une entreprise familiale est important, car nous sommes unis par les liens du sang, mais également par une même vision professionnelle. Pour ce qui est des efforts, nous savons ce que c’est : rien de grand ne s’accomplit sans passion", souligne à juste titre Christophe Gandy.
Se développer intelligemment, porter une vision
Le développement d’une entreprise ne doit rien au hasard, et, pour une entreprise familiale, il n’existe pas de droit à l’erreur. "Nous avons porté notre volonté de développement avec un postulat toujours d’actualité : être et rester 100 % indépendants. Nous avons structuré l’entreprise familiale en groupe : pilotage par une holding des différentes entités, montage de SCI (Société Civile Immobilière), achats en circuits majoritairement courts avec des fournisseurs de confiance, privilégier le made in France, veiller à ce que la qualité ne soit pas une promesse en l’air, mais bien une réalité de chaque instant.


Chaque pas réalisé est prémédité et doit avoir une réelle utilité pour notre projet d’entreprise", précise Christophe Gandy, et d’ajouter : "La réelle aventure débuta en 2016 par une croissance externe, le rachat des Pompes Funèbres Pertinari à Seyssel et Rumilly. Depuis, nous avons effectué d’autres acquisitions dans plusieurs villes de l’Ain, de Haute-Savoie et de Savoie (Viry, Annecy, Épagny, Aix-les-Bains, Contamine-sur-Arve, Seyssel, Rumilly, Cluses, Chevry). Nous sommes implantés désormais sur 9 sites par des agences et quatre chambres funéraires, et nous ne comptons pas en rester là, il reste tellement à faire…"
Une organisation efficiente
"L’avantage (mais aussi l’inconvénient) d’être une pompe funèbre (PF) familiale est que vous vous levez le matin avec l’esprit PF, vous parlez le PF comme deuxième langue, vous respirez le PF, vous vivez PF, et le tard soir, vous vous endormez avec des rêves PF", rappelle avec humour Christophe Gandy, tout en ajoutant : "Malgré le fait que nous intervenons sur un territoire étendu géographiquement, nous sommes 24 h/24 au contact permanent des exigences des familles, qui se portent vers 40 % d’inhumations et 60 % de crémations, nous avons une logistique éprouvée qui couvre le champ très vaste de l’habilitation des opérations funéraires.
Qu’il s’agisse de l’organisation complète des funérailles, administrative et cérémonielle, des transports de corps toutes distances, de la prévoyance funéraire, de la marbrerie, mais également de la pose de caveaux et des travaux d’exhumations et d’entretien des tombes, nous sommes en mesure de répondre avec rapidité et précision à toutes les demandes des familles ou des collectivités. Nos moyens matériels et humains permettent cette prise en charge.


Notre effectif est de 33 ETP (Équivalent Temps Plein) pour la branche funéraire et marbrerie. Pour les moyens matériels, nous disposons d’un parc véhicule important : ambulances multi-cases, corbillards, limousine Maserati, véhicules de suivi et fleurs, et, bien entendu, les poids lourds et engins nécessaires aux travaux de cimetière. Nous sommes bien dotés, car les besoins sont nombreux et la sécurité de nos intervenants prime.
Mon épouse, pour sa part, développe avec succès l’activité fleurs, avec deux enseignes, "Secrets de pivoine et "Secrets d’intérieur", avec un effectif de 38 ETP. Nous sommes une famille au service des familles."
Rejoindre le GOFI, contribuer à faire bouger les lignes
Pour Christophe Gandy, l’indépendance est chevillée au corps, et participer de l’intérêt général et du bien commun fait partie des devoirs de chaque opérateur funéraire indépendant. "Nous avons rejoint les rangs du GOFI (Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants), car nous sommes convaincus que la réunion des PME du secteur est une bonne chose afin de faire entendre la voix des indépendants face aux grands groupes.
D’un point de vue économique, les indépendants de la branche funéraire pèsent un poids majoritaire. La réunion de ces forces vives doit devenir une représentativité incontestable dans le tour de table réunissant les indépendants, les groupes, les banques et assurances, et surtout l’État et ses représentations décentralisées. Les sujets ne manquent pas et nous apporterons notre pierre à l’édifice.
Rejoindre le GOFI ne doit pas être une adhésion qui rassure, cela ne veut rien dire. Nous devons tous œuvrer ensemble pour faire progresser le GOFI et instaurer les conditions nécessaires qui permettront que le GOFI soit en mesure de nous accompagner et de nous soutenir toujours plus. Cela peut prendre différentes formes, pourquoi pas un fonds d’investissement des indépendants ? Ce ne sont pas les idées qui manquent.
"Là où il y a une volonté, il y a un chemin", disait Winston Churchill. Pour le GOFI, ce ne sont pas les chemins qui manquent, créons les volontés qui tracent les voies", conclut Christophe Gandy.
Jérôme Maniaque
Résonance n° 212 - Février 2025
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