OGF vient de se porter acquéreur d’Atrium, la filiale funéraire du groupe SAUR. Sur les derniers mois, avec les 2 crématoriums issus de l’acquisition des Pompes Funèbres Roger Marin, et les 15 d’Atrium, dont l’acquisition sera effective le 1er avril 2016, OGF ajoute à son actif un dixième du parc français.
OGF consolide ainsi son statut de leader et enchaîne les succès dans le cadre de son plan d’entreprise "Dynamic 2020". Afin que nous en sachions plus, Didier Kahlouche, directeur délégué en charge des acquisitions et intégrations chez OGF, a bien voulu répondre à nos questions.
Didier Kahlouche, directeur délégué en charge des acquisitions et intégrations chez OGF. |
Résonance : Avant d’entrer dans le vif du sujet à propos d’Atrium, je tenais à évoquer l’acquisition, en septembre dernier, des Pompes Funèbres Roger Marin. C’était une belle opération… d’autant que la gestion de deux crématoriums faisait partie du lot.
Didier Kahlouche : Effectivement, cette acquisition est une belle opération, mais, aussi et surtout, une belle aventure, tant pour OGF que pour les équipes de Madame Marin, Valérie Racault et Philippe Lenormand.
Les structures des établissements Roger Marin complètent idéalement nos implantations. Ce sont en plus des actifs de choix avec 20 agences, 8 chambres funéraires et 2 crématoriums.
Par ailleurs, lors de notre dernier entretien (Résonance no 107), je vous avais exposé notre approche et notre conception de ce qui nous semble être une bonne acquisition, ainsi que la relation de confiance qu’il était nécessaire d’instaurer entre cédant et acquéreur. Cette relation est d’autant plus importante lorsque, comme c’est le cas pour l’entreprise Roger Marin, le dirigeant continue son activité au sein d’OGF.
Quel que soit le point de vue, professionnel, relationnel ou humain, les Pompes Funèbres Roger Marin sont l’illustration parfaite de ce que nous souhaitons pour chacune de nos acquisitions.
R : Très récemment, le groupe OGF s’est porté acquéreur d’Atrium, la filiale funéraire du groupe SAUR, qui dispose d’une quinzaine de crématoriums en portefeuille. Nous sommes, là, devant une transaction tout-à-fait différente… Quels en ont été les facteurs déterminants ?
DK : Concernant Atrium, comme cela a pu être le cas pour les services funéraires Roger Marin – dans des proportions différentes bien sûr –, notre attention se porte avant tout sur la globalité, puis sur les détails.
Atrium, ce sont 15 crématoriums de plus au travers d’une seule acquisition, et un parc qui comprend de nombreuses installations des plus remarquables.
C’est un investissement certain, mais la qualité des infrastructures, le niveau architectural des projets, ou encore l’entretien des sites existants ont vite fait de nous rassurer. De plus, Atrium, en tant que filiale du groupe SAUR, disposait d’une organisation et des modes opératoires très similaires à ceux d’OGF. Cela aussi a été très déterminant, tant au niveau de la gestion du personnel, du respect des normes d’hygiène et sécurité, ou encore du respect des engagements de qualité vis-à-vis des collectivités. Nous étions face à des équipes professionnelles et structurées fonctionnant de façon normalisée, comme le font la plupart des structures importantes.
Tous ces points, qui correspondent pleinement à notre façon de penser et d’agir, nous ont très largement confortés dans notre approche et notre volonté d’acquérir Atrium.
R : Outre cette synergie somme toute évidente, ces deux acquisitions représentent 10 % du parc national des crématoriums. Est-ce une façon de réaffirmer votre leadership dans le secteur de la gestion de crématoriums ?
DK : Nous ne sommes pas dans une "course" au leadership même si nous entendons bien conserver notre position de leader sur nos métiers historiques. Certes, c’est un signe fort que nous envoyons au marché, mais ces acquisitions s’inscrivent avant tout dans les objectifs du plan d’entreprise "Dynamic 2020". Toutes les équipes sont mobilisées autour d’objectifs communs et partagés.
R : Justement, ce plan d’entreprise "Dynamic 2020", que préconise-t-il, quels sont ses objectifs ?
DK : C’est un plan de développement et une démarche usuelle de toute entreprise structurée qui doit mobiliser ses équipes et les faire converger vers des objectifs communs qui sont définis par la Direction Générale. Sans vous donner tous les détails, OGF entend bien renforcer sa présence sur tous les marchés sur lesquels il opère, que ce soit les services aux particuliers, aux collectivités, la prévoyance funéraire, la gestion de crématoriums et même l’industrie. Sans vous donner non plus d’indicateurs chiffrés, la dynamique est bonne et le Groupe voit son avenir sous le signe du développement.
R : Vous allez jouir de 70 crématoriums en gestion, soit 50 % du parc privé sur le territoire hors outre-mer. En 2014, la crémation a concerné 34,54 % des obsèques. Avez-vous des objectifs en termes de réalisation ?
DK : On nous prédit 50 % pour bientôt ! Je laisserai la boule de cristal de côté et tenterai d’être objectif.
La pratique de la crémation ne cesse d’augmenter en France et parallèlement à ce phénomène sociétal, la génération baby-boom, devenue génération papy-boom, arrive en fin de vie. Le socle d’activité va donc s’élargir. D’autre part, schéma d’implantation ou pas, la croissance du parc des installations dédiées à la crémation devrait moins progresser que ces dernières années. C’est donc une perspective de développement d’activité pour les sites actuellement en exploitation.
Fort de ces différents constats, on ne peut pas parler véritablement d’objectifs en termes de réalisations, mais il était primordial que le groupe OGF se positionne sur le marché de la crémation, et ce, de façon prépondérante. Cela étant, je tiens à préciser que notre cœur de métier et nos principaux objectifs restent centrés autour d’une approche globale des services funéraires, la crémation étant un mode de sépulture, au même titre que l’inhumation.
R : Vous venez d’évoquer la notion de schéma d’implantations des crématoriums. Ces 17 nouveaux crématoriums vont-ils compléter avantageusement votre parc existant ou y en a-t-il certains qui pourraient faire double emploi ?
DK : C’est un complément plutôt avantageux en termes de disposition des installations les unes par rapport aux autres. Mais de là à prétendre que chaque implantation est des plus judicieuses, tout est question de flux migratoires, d’activité économique et de nombreux autres facteurs, tous susceptibles de varier à plus ou moins long terme. Il n’y a malheureusement pas de vérité absolue en la matière. Nous devons rester à l’écoute du marché.
Une chose est sûre… disposer de 70 crématoriums en gestion nous offre un maillage et une présence accrus au niveau national. Nous sommes ainsi plus apte à anticiper les diverses mouvances sociétales et à pouvoir réagir en fonction de ses fluctuations.
R : Pour conclure, si l’on se concentre juste sur l’activité crémation, en quelques chiffres, que représentent ces 17 installations supplémentaires ?
DK : Le parc d’Atrium actuellement en activité est de 10 crématoriums. 5 crématoriums actuellement en construction viendront compléter le dispositif au plus tard début 2017. Pour répondre à votre question, ce parc additionnel de 17 crématoriums représentera environ 15 000 crémations par an, soit près de 8 % des crémations en France.
Steve La Richarderie
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