Cyril Ladet, directeur du salon de FUNEXPO 2020

 

Résonance : Cyril, sauf cas de force majeure, FUNEXPO 2020 ouvrira ses portes le 19 novembre prochain… Cela étant, au cours de vos échanges préparatoires avec la Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF) avez-vous, à un moment, envisagé le report du salon ?

Cyril Ladet : Nous évaluons la situation, très régulièrement avec la FFPF. Tous les scénarios possibles sont pris en compte, et ce sera le cas jusqu’à la veille de l’ouverture. Mais à ce jour, aucun élément ne nous laisse penser que le salon ne devrait pas se tenir. D’autant plus qu’à plus d’un mois de celui-ci, nous sommes en avance de plus de 20 % sur le pré-enregistrement des visiteurs. Ce qui souligne leur attente forte du prochain rendez-vous.
Par ailleurs, comme beaucoup d’entreprises le soulignent fréquemment, l’activité doit reprendre, c’est la meilleure réponse que nous pouvons apporter face à la situation.
Donc oui, le salon FUNEXPO ouvrira ses portes du mercredi 19 novembre au samedi 21 novembre à Eurexpo Lyon.

R : Objectivement, organiser un événement dans ce contexte, qui plus est avec le lot d’incertitudes qui l’accompagne, ne doit pas être chose évidente… Quelles difficultés avez-vous rencontrées jusque-là et y a-t-il des contraintes qui vous semblent insurmontables ? (respect de la distanciation sociale et quota de personnes sur site, par exemple).

CL : Objectivement, il n’y a pas de contraintes insurmontables, et nous ne parlerons d’ailleurs pas de contraintes, mais plutôt d’une autre organisation. Il y a juste plus de critères à prendre en compte. Comme nous le précisons régulièrement, nous mettons en place les conditions requises pour garantir le meilleur accueil et la sécurité de nos visiteurs, exposants, partenaires, et de nos équipes.
Nous sommes également entourés de partenaires extrêmement aguerris dans les métiers de l’événementiel et qui ont déjà un "retour d’expériences" positif des protocoles qui ont été mis en place. Par ailleurs, toutes ces règles se sont révélées strictes et opportunes, mais sans jamais nuire à la convivialité du moment. Toutes les mesures qui seront appliquées seront disponibles sur le site du salon très prochainement, pour intégrer les dernières évolutions.

R : Vous avez décidé de maintenir le salon, aussi, que diriez-vous à ceux qui hésitent à y être présents ? Pourquoi, selon vous et malgré les circonstances, ce FUNEXPO 2020 peut-il s’avérer être un salon à fort potentiel commercial ?

CL : Nous avons effectivement décidé de maintenir la tenue du salon, et ceci pour plusieurs raisons. Les événements de notre groupe qui se sont tenus, depuis le mois de septembre, nous ont envoyé plusieurs signaux positifs. Nous avons, certes, enregistré une baisse du visitorat présent sur site (entre 9 et 15 % en moyenne), sur des volumes quasi identiques à ceux du salon FUNEXPO, ce qui ne représente pas une baisse significative, compte tenu de la situation actuelle.
Autre résultante de la situation sanitaire, seuls les visiteurs qui ont un réel projet d’achat, ou un projet concret à court terme, se mobilisent et se déplacent sur les salons. Un volume donc moindre, mais un visiteur très qualitatif et captif. Nous savons tous que, par essence, le secteur funéraire et plus précisément les pompes funèbres, marbriers et thanatopracteurs ont un emploi du temps imprévisible. Pour les fournisseurs du secteur, "ouvrir" des portes n’est jamais chose aisée, elle l’est d’autant moins aujourd’hui, le salon permet de pallier, en grande partie, cette situation.
Il est également important de souligner que le volume de participants au salon reste dans la limite de la jauge fixée par le préfet (nous parlons d’une jauge à un instant "t"), mais le plus important est que nous sommes en mesure d’assurer la sécurité sanitaire de nos participants, conformément au protocole. Autre élément et non des moindres, le volume de visiteurs pré-enregistrés est, à ce jour, très encourageant, et même au-dessus du volume enregistré en 2018, à date. Nous ne sommes, certes, pas à l’abri d’une baisse de jauge ou d’une injonction, et si une telle situation devait se produire, nous réagirions en conséquence. Et pour les plus pessimistes, ne vaut-il pas mieux avoir une plus petite part du gâteau, que pas de gâteau du tout ?

R : Côté animations, qu'en sera-t-il et quel format prendront-elles ? Là encore, des aménagements seront certainement nécessaires au regard des règles sanitaires imposées par cette crise Covid-19 ?