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Après presque 20 ans de coprésidence à la tête de la CPFM, de nombreuses actions menées tambour battant pour promouvoir et défendre les intérêts du secteur funéraire, une bienveillance et un optimisme à toute épreuve, Michel Marchetti raccroche les gants. Vie publique et activités professionnelles vont laisser le pas aux loisirs et à la vie de famille dont un jeune retraité est en droit de profiter. Avant de tourner la page pour entamer un nouveau chapitre de sa vie, Michel a bien voulu partager avec nous les évènements les plus marquants ainsi que ses plus beaux souvenirs qui ont jalonné sa belle carrière.
CPFM 2022 1

Steve La Richarderie : Lors de votre nomination à la coprésidence de la Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie (CPFM), je me rappelle avoir rencontré un homme simple et bienveillant, curieux et optimiste avec une soif de bien faire et un professionnalisme chevillé au corps… 20 ans plus tard, vous êtes resté le même. Quel est le secret de cette constance et de ce dynamisme qui vous animent jour après jour ?

Michel Marchetti : La présidence d’une fédération professionnelle est d’abord une école de patience et d’humilité.

Patience, parce qu’un projet, quelles que soient ses qualités intrinsèques, n’aboutit jamais aussi vite que nous pouvons légitimement le souhaiter. D’abord, il faut le partager, s’assurer qu’il correspond à une attente d’une majorité des adhérents de la fédération, et ensuite convaincre tous les partenaires incontournables, Administration et autres, du bien-fondé de ce projet. Ce parcours est souvent long, même très long… semé d’embûches et d’imprévus.

Humilité, parce qu’un projet légitime, bien préparé, bien pensé, attendu des professionnels, favorable pour les familles, après ce long cheminement, n’aboutira pas forcément ou sera tellement amendé par nos administrations de tutelle qu’il aura beaucoup perdu de sa substance originelle, ce qui est frustrant et même, parfois, pour ma part, difficilement compréhensible.

Nos adhérents ont parfois le sentiment que les choses n’avancent pas ou pas assez vite. Je peux le comprendre. Il est difficile d’appréhender la quantité d’énergie déployée par les permanents et les élus pour obtenir pour finir, parfois, un bien petit résultat. Mais c’est ainsi ! L’école de la patience et de l’humilité, je vous dis.

SR : Durant toutes ces années, vous avez partagé la présidence de CPFM avec Michel Minard, Bruno Lair, Didier Kahlouche, et enfin Guillaume Fontaine. Si vous aviez un petit mot pour chacun d’entre eux, quel serait-il ?

MM : Michel Minard, une très forte personnalité, une très grande connaissance de tous les métiers du funéraire, une qualité d’écoute dans le respect de l’autre, bref, un homme très attachant d’une belle ouverture d’esprit… pour nous deux, une longue coprésidence, pour moi, humainement très enrichissante.

Et puis, pour Michel, cet accident et son retrait prématuré de la vie professionnelle.

Bruno Lair a succédé à Michel Minard. Bruno est un homme rigoureux et exigeant. Il a assuré sa courte période de coprésidence de la CPFM avec toujours à l’esprit l’intérêt de notre Fédération.

Puis Didier Kahlouche est arrivé… Monsieur 100 000 volts, une idée à la minute, profondément convaincu de la nécessité pour toute notre filière professionnelle d’avoir des fédérations qui se parlent pour conduire des projets ambitieux dans l’intérêt commun des familles et de l’ensemble des professionnels… Mais également une grande exigence et une belle ambition pour la CPFM, une Confédération puissante au service de ses adhérents, ouverte sur l’avenir, avec de nouveaux services pour les professionnels, évolution qui passe par une équipe de permanents renforcée aux compétences avérées et complémentaires. Ce que chacun peut déjà mesurer.

Cette coprésidence avec Didier a été trop courte à mon goût. Notre tandem fonctionnait sur des bases saines et constructives sans aucune rivalité égotique. Entre nous, la confiance était totale, nous avions en commun la même ambition pour la CPFM et EFFA. Nos différences étaient complémentaires. Une belle amitié est née.

Aujourd’hui, Guillaume arrive à la présidence, et partage avec ceux qui l’ont précédé dans la fonction cette belle idée de favoriser les projets utiles pour servir au mieux les besoins et les attentes de tous les adhérents de la CPFM.

SR : Nous venons d’évoquer les coprésidents que vous avez côtoyés, mais… quid des permanents ?

MM : Que de beaux souvenirs et de belles rencontres. Il y a les personnalités marquantes, inoubliables, Nelly Chevalier Rossignol, Marie Paget, avec qui je communique toujours, il y a les incontournables… Florence pour EFFA. Sa disponibilité légendaire est, par tous les élèves, reconnue et tellement appréciée… Pierre, dont la maîtrise du droit funéraire est unanimement reconnue. Pour beaucoup de nos adhérents depuis de nombreuses années, il est l’incarnation de la CPFM.

Et puis il y a les nouveaux arrivants…

Un peu d’histoire récente : d’abord, avec Didier Kahlouche, nous partageons un constat et prenons une décision essentielle. L’évolution nécessaire et souhaitée de la CPFM passe d’abord par le recrutement, pour notre Fédération, d’un secrétaire général. Nous avons choisi Olivier Vérité, ses compétences, ses expériences, son dynamisme, sa connaissance du métier, son esprit d’équipe, toutes ses qualités incarnent parfaitement ce que nous souhaitions pour l’avenir de la CPFM.

La suite, vous la connaissez, Olivier, en accord avec Didier et moi-même, puis avec Guillaume, a constitué son équipe, et quelle équipe… Delphine, juriste, Sabrina, relations avec les adhérents, Camille, communication, et Steven, directeur de l’école EFFA. À chacun ses compétences spécifiques et complémentaires pour proposer de nouveaux services pour nos adhérents.

SR : La question est difficile, je le sais bien, mais, durant toutes ces années, vous avez porté, avec vos partenaires et homologues, de nombreux projets. Quels sont ceux dont vous êtes le plus fier et/ou ceux qui vous ont le plus marqué ?

MM : Finalement, il n’y a pas de fierté particulière. Chaque projet représente un travail spécifique et un investissement temps important pour les permanents et les élus.

Seul le résultat compte… certes, il n’est pas toujours là et à la hauteur de nos espoirs. Cependant, il convient pour chaque sujet de mobiliser toutes les énergies, d’activer les relais utiles, de convaincre et motiver nos interlocuteurs, de le faire au mieux chacun à notre poste. Et de rester modeste quand le succès est au rendez-vous.

SR : Pour conclure, vous avez fait preuve d’une détermination sans faille pour défendre les intérêts de la branche, aussi, quel message adresseriez-vous à ceux qui vont reprendre le flambeau ?

MM : Je n’ai pas la prétention de délivrer un message, mais je peux dire que je fais totalement confiance à Guillaume, à Olivier et à toute l’équipe des permanents. Et ils peuvent compter sur le soutien des membres du comité exécutif pour défendre avec énergie nos beaux métiers. Oui, la CPFM est entre de bonnes mains.

SR : Michel, y a-t-il une dernière anecdote dont vous souhaiteriez nous faire part ?

MM : Laquelle choisir ? Il y en a trop… mais peut-être certaines pourraient-elles mériter une rubrique spécifique dans votre journal (rires).
 
Steve La Richarderie

Résonance n° 182 - Juillet 2022

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