Ayant fait ses armes dans d’autres secteurs d’activité professionnelle, Olivier Dufour pose un regard nouveau et original sur la filière funéraire en général, et sur la place de son réseau en particulier.
Pour lui, l’essentiel est d’écouter et conseiller les familles au plus près de leurs attentes. Rencontre…
Résonance : Monsieur Dufour, je crois savoir que vous n’avez, jusque-là, jamais évolué dans le secteur funéraire. Aussi, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours…
Olivier Dufour : Effectivement, ce secteur est une nouveauté pour moi, et j’en suis ravi ! Après six mois d’expérience et un peu de recul, je suis fier d’être au service d’une enseigne en croissance comme POMPES FUNÈBRES DE FRANCE, une marque forte, qui a déjà su développer, en peu de temps, un savoir-faire bien à elle. Mais les réseaux de distribution et notamment en franchise ne me sont pas inconnus. J’ai une double expérience : terrain et centrale.
Tout d’abord, j’ai travaillé sur le terrain pour des enseignes telles que la CAMIF et AUCHAN, avant de rejoindre des centrales d’achat ou de référencement au sein d’enseignes spécialisées sur leur univers. Ensuite, après être passé par le groupe KESA ELECTRICALS (BUT, DARTY) en tant qu’acheteur, j’ai évolué ces quatorze dernières années au sein d’un groupe spécialisé dans le secteur de la cuisine équipée sur mesure : FBD International (420 magasins à l'heure actuelle en France et en Belgique). Mes premières fonctions furent celles de coordinateur du service achats d’IXINA (à Bruxelles), qui ne comptait alors qu’une soixantaine de magasins en France, avant de se regrouper à plusieurs enseignes supplémentaires : CUISINE PLUS et CUISINES RÉFÉRENCES.
R : Pourquoi avoir porté votre attention sur le secteur funéraire et pourquoi avoir choisi le réseau POMPES FUNÈBRES DE FRANCE ?
OD : En rencontrant Sandrine Thiefine, présidente de POMPES FUNÈBRES DE FRANCE, ainsi que Gilles Delamarre, son associé. Chaque tournant de ma carrière a été conduit par un contact humain, des projets ambitieux et majeurs. L’humain est bien ici au cœur, si j’ose dire, du réacteur. La relation aux familles est en effet l’essence même du métier. C’est pourquoi la mission d’accompagner tous les jours des conseillers funéraires dans leurs difficultés et leurs réussites peut apporter une satisfaction certaine.
R : Parlez-nous de vos nouvelles fonctions au sein du réseau…
OD : J’accompagne le réseau le plus efficacement possible avec nos partenaires d’aujourd’hui et ceux qui nous rejoindront demain. Il faut toujours trouver les moyens de remplir pleinement et sereinement la mission si spécifique du funéraire dans un contexte qui est par nature toujours exigeant.
Nous devons, avec nos partenaires, répondre parfaitement aux besoins des franchisés du réseau, tant sur la qualité que sur le service, les prix et la réactivité. Le bien-être des familles étant le maître mot, comme en témoigne la qualité d’aménagement de nos agences.
R : En matière de relation fournisseurs et de gestion des achats, existe-t-il des différences avec les secteurs dans lesquels vous avez déjà exercé ?
OD : Curieusement et indépendamment de l’univers métier, ces différences ne sont pas si nombreuses que cela. J’ai pu d’ailleurs tester cette pensée en passant du temps en agences lors de mon arrivée au sein du réseau. Comme je l’évoquais précédemment, en mentionnant les enseignes pour lesquelles j’ai eu un réel plaisir à y travailler, nous sommes dans l’univers du funéraire sur un métier assez proche, in fine, de celui de la cuisine. Je m’explique : ce sont des métiers de services avant tout, ce qui impose d’obtenir un résultat global malgré la pression de certaines contraintes.
En agence funéraire, il s’agit de coordonner différents corps de métiers et aussi des fournisseurs (produits ou services) pour réaliser une prestation donnée, tout comme dans le domaine de la cuisine. Nous sommes, à bien des égards, sur deux domaines professionnels nécessitant des qualités de coordinateur et de logisticien.
Une autre caractéristique commune et pour le moins prégnante : les valeurs humaines de ses acteurs, le savoir-faire de ses conseillers. Cela prend évidemment tout son sens et sa pleine dimension dans le funéraire. La qualité d’écoute des conseillers funéraires et leur capacité à prendre dans son intégralité le besoin des familles font toute la différence. POMPES FUNÈBRES DE FRANCE le réalise chaque jour auprès des personnes qui sollicitent les services de nos franchisés en leur accordant leur confiance. Avant d’intégrer le réseau, j’ai fait comme tout un chacun : j’ai consulté les avis Internet sur la marque et j’ai constaté que les franchisés peuvent être fiers de leur travail.
R : Avec le peu de recul que l’on sait, avez-vous déjà pu identifier des points qu’il vous semblerait pertinent de faire évoluer ?
OD : Comme vous l’avez souligné, j’ai intégré il y a peu la société, et, même si j’ai identifié des axes d’amélioration, ma phase d’observation n’est pas terminée et elle doit se poursuivre. Regarder, écouter son environnement, c’est une richesse en soi. Cela m’a été confirmé lors de la dernière convention nationale de l’enseigne. La rencontre avec les franchisés est déterminante.
C’est pourquoi je vais poursuivre mon "Tour de France" pour aller à leur rencontre, et en profiter également pour poursuivre mes visites au sein des outils industriels ou logistiques de l’ensemble de nos partenaires ou de la profession.
R : Vos premiers contacts avec les professionnels du secteur funéraire ont eu lieu, en novembre dernier, lors du salon FUNEXPO 2022… Quels retours en faites-vous ?
OD : Cela a été une réelle expérience. Rétrospectivement, je m’en amuse encore, mais effectivement, entre mon précèdent secteur d’activité et aujourd’hui, les codes sont différents. J’ai découvert un secteur multiple et humainement très riche.
- Multiple, car je ne m’attendais pas à voir autant de fournisseurs variés et parfois exerçant dans des domaines très techniques ;
- Riche, car, pour moi, nous y revenons toujours, la qualité des relations humaines y est fondamentale. C’est un secteur qui est en pleine mutation dans la relation que peuvent avoir les familles à l’égard du deuil.
Les pratiques évoluent et, selon une étude de la Fédération Nationale du Funéraire (2022), aujourd’hui, on constate qu’entre l’inhumation et la crémation, cette dernière représente 40 % du marché et continue de progresser avec des disparités très fortes selon les régions, ce qui a une incidence sur les prix moyens de vente par convoi et impacte parfois la rentabilité des entreprises. Certes, nous ne sommes pas sur le niveau de crémation que connaissent nos voisins allemands, belges ou suisses (allant de près de 60 % à 80 % pour ces derniers), cependant, cela a profondément modifié l’ordre des choses.
Ainsi, il s’agit de davantage nous distinguer auprès des familles. Autre étude, celle de l’IFOP (2019), 34 % des Français seraient disposés à acquérir leur monument funéraire en ligne, le digital devenant une pierre angulaire dans ce domaine. Ou encore, selon une étude cette fois-ci du CREDOC, 58 % des Français déclarent ne pas connaître précisément les démarches décès liées à l’organisation des obsèques. L’important donc dans notre métier est de renforcer le conseil aux familles, notamment à travers l’activité de prévoyance funéraire qui devient primordiale pour garantir la sérénité des assurés et de leurs proches. Je découvre donc un secteur en pleine mutation où POMPES FUNÈBRES DE FRANCE a su prendre ses marques par l’innovation, et ce n’est pas fini…
R : Avant de conclure, y a-t-il une dernière précision que vous souhaiteriez nous apporter ?
OD : Je remercie la profession que j’ai déjà pu rencontrer et qui a su m’accueillir chaleureusement en toute bienveillance. Je suis ravi d’aller au-devant d’elle pour découvrir davantage son univers.
R : Merci pour cet échange…
OD : Je remercie Résonance de m’avoir accordé ce temps de parole.
Steve La Richarderie
Résonance n° 193 - Juillet 2023
Résonance n° 193 - Juillet 2023
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :