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Luc Coutelen œuvre depuis près de 18 mois en tant que délégué général de la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF). Fort d’une double expérience dans l’évènementiel et la gestion d’organisations professionnelles, il a rapidement trouvé sa place dans le secteur funéraire. À l’occasion de cet entretien exclusif, il revient sur son parcours, son immersion dans la profession, les défis qu’il relève au quotidien et les ambitions qu’il nourrit pour la CSNAF, notamment depuis la refonte de ses statuts et la mise en avant des études sur les pratiques funéraires. Entre bilan et perspectives, il se confie avec transparence et engagement.
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Résonance : Luc, cela fait près de 18 mois que vous avez pris vos fonctions de délégué général de la CSNAF. Aussi efficace que discret, vous ne vous êtes jusque-là jamais exprimé dans nos colonnes, et je ne doute pas que nombre de nos lecteurs ont hâte de faire plus ample connaissance avec vous… Quelles ont été vos différentes vies avant de rejoindre la CSNAF ?

Luc Coutelen : J’ai une double expérience, j’ai notamment travaillé dans le domaine des salons chez le premier organisateur français, puis j’ai dirigé une association professionnelle dans le domaine de l’immobilier. Je pense que c’est cette double expérience qui a convaincu la CSNAF, qui cherchait quelqu’un qui puisse à la fois gérer la Chambre et superviser l’organisation du salon.

R : Vous avez intégré le secteur funéraire peu de temps avant FUNÉRAIRE PARIS 2023, évènement qui fut pour vous votre premier vrai contact avec la profession dans ses grandes largeurs. Quel souvenir en gardez-vous et comment les professionnels funéraires vous ont-ils accueilli ?

LC : Le fait de participer au salon quasiment tout de suite à mon arrivée m’a permis d’entrer de plain-pied dans l’univers de la profession. J’ai été tout de suite frappé par la qualité d’accueil et l’empathie des professionnels que j’ai pu rencontrer. De même, l’ambiance de travail et de business sur les stands m’a également interpellé.

R : Il ne fait aucun doute qu’il en a été de même au sein de la CSNAF… La confiance a tout de suite été au rendez-vous ?

LC : Dans le cadre d’organisations professionnelles, la confiance entre le délégué général et le président est essentielle. De ce côté, je n’ai pas été déçu. L’implication, la disponibilité et le professionnalisme de Sylvestre Olgiati m’ont permis de prendre mes marques tout de suite et de m’impliquer dans tous les dossiers.

Je souhaite le remercier pour la confiance qu’il m’a accordée. De même, l’accueil de l’ensemble des administrateurs a été enthousiasmant. J’ai visité chacune de leurs entreprises, ce qui m’a permis de mieux comprendre les enjeux de la profession et de connaître leur métier. Je tiens également à saluer leur implication… en effet, tous se sont montrés très disponibles pour participer à des commissions, des réunions ou même pour partager leur expérience.

R : 18 mois après votre prise de fonction… Avec le recul, y a-t-il certains aspects du secteur funéraire qui vous ont intrigué, intéressé… peut-être dérangé ou, plus simplement, que vous ne soupçonniez pas ?

LC : J’ai découvert une profession qui est à l’écoute des familles en deuil pour les aider dans cette épreuve. On est très loin des clichés véhiculés par certains médias qui caricaturent les professionnels du funéraire. Cela m’a donné encore plus envie de m’impliquer dans le secteur.

R : Revenons à la Chambre Syndicale, si vous voulez bien. En 2024, lors de vos premières Assemblées générales en tant que délégué général, nous avons assisté à une refonte significative des statuts de la CSNAF. Pouvez-vous nous rappeler brièvement l’objectif de cette démarche et quel a été votre rôle ?

LC : La rédaction des nouveaux statuts a été une de mes premières missions. Cette tâche est passionnante, car c’est un peu écrire une nouvelle loi, une nouvelle constitution qui va donner les règles de fonctionnement de l’institution.

Dans ce dossier, la volonté de la CSNAF était de pouvoir intégrer les évolutions de la profession depuis la dernière modification des statuts dans les années 60. Pour être représentative, il était essentiel de pouvoir accueillir plus largement tous les professionnels de l’art funéraire, notamment au travers des services et des négociants. Depuis, nous avons accueilli une dizaine de nouveaux adhérents.

R : Outre cette première contribution, qui n’était pas des moindres, objectivement, dans quels domaines pensez-vous, à l’avenir, pouvoir tendre à accompagner la CSNAF dans son évolution avec l’appui de son président Sylvestre Olgiati et de son conseil d’administration ?

LC : Je pense qu’une de mes tâches essentielles est de communiquer. En effet, la CSNAF produit énormément d’études, comme récemment "Les Français et les obsèques" avec le CRÉDOC, ou "L’empreinte carbone des rites funéraires". Ces informations nécessitent d’être portées à l’attention des journalistes grand public, pour, une fois de plus, combattre les idées reçues.

Mon expérience en communication m’aide beaucoup. Pour ce faire, je travaille en collaboration avec une agence de relations-presse, "Le bonheur est dans la com", qui a commencé à nouer des liens intéressants avec certains journalistes. De même, mon sens de l’organisation me permet de gérer les nombreuses réunions, commissions et partenariats que nous mettons en place.

R : La CSNAF communique depuis peu au sujet de la 1re édition des "Prix de la Recherche sur les Rites et Pratiques Funéraires", en collaboration avec le réseau "Les Morts". Est-ce un projet que vous portez et quelle est sa vocation principale ?

LC : Comme je le disais précédemment, la CSNAF produit beaucoup d’études afin de nous éclairer sur les pratiques funéraires. Or je me suis aperçu qu’il existait énormément d’études en la matière réalisées dans le milieu universitaire. Nous nous sommes rapprochés du réseau "Les Morts" pour mettre en avant ces travaux et aider les chercheurs à développer leurs études. C’est comme ça qu’est née l’idée des "Prix de la Recherche sur les Rites et Pratiques Funéraires".

R : Nul besoin de vous demander quel est le chantier du moment… La vingtième édition de FUNÉRAIRE PARIS doit être au centre de vos préoccupations. Comment le salon s’annonce-t-il ?

LC : Les premiers chiffres de réservation sont très encourageants, avec plus de 150 exposants à ce jour. Tout cela laisse augurer une très belle édition 2025, après une remarquable édition 2023. J’apprécie beaucoup la collaboration avec l’équipe d’organisation, notamment Philippe Piot et Monica Camilo Adriao, qui sont de grands professionnels.

R : Vingtième édition oblige, sans trop en dire… Faut-il s’attendre à quelques "bangers" ?

LC : Il est évident que la vingtième édition du salon sera fêtée comme il se doit, c’est peut-être un peu trop tôt pour spoiler tout ça. En revanche, il y a un point important. C’est un engagement pour faire de FUNÉRAIRE PARIS un événement encore plus durable. Nous avons adopté une démarche qui permettra de limiter l’impact environnemental de l’événement.

R : Merci, Luc, pour ces quelques mots… Avant de conclure, y a-t-il une dernière précision que vous souhaiteriez apporter à nos lecteurs ?

LC : Ces 18 mois m’ont apporté une grande satisfaction professionnelle et j’ai fait des rencontres très intéressantes. Je suis ravi de pouvoir contribuer à la valorisation des professionnels de l’art funéraire.
 
Propos recueillis par
Steve La Richarderie

Résonance n° 212 - Février 2025

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