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Nelly-ChevalierRossignolC'est en 2000 que Nelly Chevallier-Rossignol intègre la Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie (CPFM), prenant la relève de Gabriel Gras en tant que Déléguée Générale. Représentante émérite des adhérents de CPFM et des professionnels du secteur tout entier, elle n'aura de cesse, durant les treize années qui suivront, de défendre et de promouvoir les hommes, les femmes, les entreprises et l'ensemble des métiers qui composent la branche funéraire. Aujourd'hui, à l'aube d'une nouvelle vie, Nelly Chevallier-Rossignol nous fait part des évènements qui l'ont marquée, de ses nombreuses satisfactions et de ses quelques regrets.

 

 

Résonance : Madame Chevallier-Rossignol, lorsque vous remplacez Gabriel Gras, en 2000, vous étiez loin d'imaginer tous les bouleversements et toutes les évolutions qu'allait connaître le secteur funéraire au cours des 13 années qui allaient suivre. Quels événements vous ont plus particulièrement marquée ?

 

Nelly Chevallier-Rossignol : Ces 13 années ont été riches en évènements importants pour le secteur funéraire mais ceux qui m’ont le plus marquée sont bien évidemment les projets que j’ai portés et soutenus. Je retiendrai donc plus particulièrement : la mise en place de la certification NF Services Funéraires, la création du Comité National d’Éthique du Funéraire (CNEF), la création du CQP, suivie en 2008 par la création des premiers diplômes funéraires. Je citerai également la simplification, tant attendue par les professionnels, des opérations funéraires : suppression de certaines vacations et remplacement de certaines autorisations administratives par de simples déclarations. Et pour finir, les derniers projets que j’ai soutenus et qui sont sur le point d’aboutir : les prélèvements sur comptes bancaires et l’encadrement de l’appellation des contrats obsèques.

 

R : Outre les évolutions législatives, la mise en place d'une norme NF Services Funéraires et la reconnaissance du secteur de par la création d'un diplôme, vous évoquez l'évolution connue par de nombreux acteurs indépendants et autres groupements… Mais qu'en a-t-il été pour CPFM et quel rôle a joué cette dernière dans toutes ces mutations ?

 

N. C-R : En 13 ans, le secteur funéraire a vu se développer ce qu’on appelle les réseaux : Choix Funéraire, Roc-Eclerc, Point Funéplus, Pascal Leclerc.. En tant que responsable de la CPFM, j’ai toujours eu pour objectif de fédérer et de rassembler tous les acteurs de ce secteur. Le rôle d’un syndicat professionnel est de défendre et de représenter l’ensemble des acteurs et de fédérer ces structures qu’elles soient des PME, des TPE, des Groupes ou des Réseaux, autour d’un dénominateur commun même s’il c’est, quelquefois, un tout petit dénominateur commun... C’était ma conviction profonde, je pense être parvenue à atteindre mon objectif puisque la CPFM regroupe, actuellement, la majorité des PME/TPE, les réseaux et l’entreprise la plus importante.

 

R : En 2001, le Comité National d'Éthique du Funéraire voit le jour… vous semblez y attacher une grande importance. En quoi vous paraît-il essentiel pour la profession, aussi bien à l'heure actuelle, que dans l'avenir ?

 

N. C-R : L’émission “Les Infiltrés“ a montré des comportements inacceptables et le manque de déontologie de certains opérateurs, qui nuisent à l’image de l’immense majorité des vrais professionnels. On a bien vu, à travers ce reportage, les limites du contrôle préfectoral. La profession souffre actuellement d’une insuffisance de contrôle. L’habilitation créée par la loi de 1993 est insuffisante ou inadaptée.

Le Comité National d’Ethique du Funéraire rassemble depuis plus de 10 ans des personnalités diverses du monde universitaire, religieux et de la santé qui s’intéressent de près au secteur funéraire. Leur mission est de mener une réflexion éthique sur l’exercice de la profession et de faire des propositions en ce sens.

Il me semble donc que ce comité a vocation à évoluer et à devenir une instance de moralisation de la profession.

 

R : Durant ces treize années passées, vous avez mené de nombreuses actions à bien, que regrettez-vous ?

 

N. C-R : Rien. Sauf peut-être, de n’avoir pu convaincre la Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF) de nous rejoindre pour former une seule et unique Fédération d’entreprises privées. C’est dommage. Je suis convaincue que la profession aurait tout à y gagner …


R : Vous semblez confiante à 100 % pour l'avenir de CPFM, mais que pensez-vous de l'avenir du secteur funéraire, et qui sont ceux qui y auront un rôle prépondérant ?

 

N. C-R : Concernant l’avenir de la CPFM, je sais que Richard Feret, mon successeur, a toutes les compétences et le dynamisme nécessaires. Nul doute, qu’iI saura, avec Michel Marchetti et Michel Minard, les 2 coprésidents, qui dirigent la CPFM avec beaucoup d’implication depuis des années, continuer à faire évoluer la CPFM.

 

R : Pour conclure, y a-t-il un sujet que vous souhaiteriez aborder ?

 

N. C-R : Je voudrais dire aux entreprises que j’ai conseillées durant toutes ces années que j’ai eu beaucoup de plaisir à les aider et à travailler pour elles et pour ce secteur. Dans ce contexte économique difficile, je leur souhaite bonne route…

 

Propos recueillis par

Steve La Richarderie

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations