Un recueil, et cette fois-ci pas que du "noir", pas que du polar ou du thriller, non, c’est extrêmement panaché. On y trouve des nouvelles noires, bien sûr, mais aussi des poésies, des illustrations.
Stéphanie Chaulot
Comme beaucoup d’ouvrages collectifs, celui-ci est aussi pour une bonne cause, cette fois-ci c’est en faveur de l’association Objectif Mada (1). Cette association a pour but de présenter Madagascar, son peuple et son territoire ainsi que sa biodiversité hors du commun au plus grand nombre et notamment aux scolaires.
Plus concrètement, elle intervient dans les écoles françaises pour faire découvrir ce pays exceptionnel où 80 % des espèces sont endémiques et dont nombre d'entre elles ont des propriétés médicinales reconnues (le plus bel exemple en est la pervenche de Madagascar, utilisée dans le traite- ment de plusieurs cancers). Elle sensibilise les plus jeunes sur l’importance de protéger cet environnement, mais aussi leur environnement en France. Elle crée également une ouverture culturelle entre ces deux pays et ce, en développant des échanges de correspondances scolaires entre écoliers français et écoliers malgaches.
L’association espère prochainement développer des actions à Madagascar, notamment avec l’envoi d’objets scolaires et de livres ; elle a aussi pour projet d’étendre son rayon d’action en France, en intervenant non plus uniquement dans les écoles, mais aussi dans des lieux publics, afin de toucher un public plus large. Et comme toute association à but humanitaire, elle a besoin d’argent pour vivre, pour chaque livre vendu, les droits d’auteur et d’illustrateur sont reversés à Objectif Mada.
C’est par un appel à candidature sur le réseau social facebook que j’ai eu vent de cette aventure, j’ai proposé à Stanislas Petrosky, qui a déjà officié dans Santé ! (2), de participer, il a donc écrit une nouvelle, noire comme à son habitude, et j’ai remis son texte "Kaziya et le pays des mille collines" à Stéphanie Chaulot(3) qui l’a accepté. Stéphanie est de ces personnes multifonctions, journaliste, auteur, biographe, rédactrice, correctrice, formatrice ! Et en plus de tout cela elle a créé et préside l’association Objectif Mada, elle est donc aussi responsable du recueil "Enfants des rues" chez Yucca Editions(4).
Couverture recueil "Enfants des rues".
Sébastien Mousse : Bonjour Stéphanie, avant de parler du livre en lui-même, une question : D’où te vient cette passion pour Madagascar ?
Stéphanie Chaulot : Des amis et de la famille nous (car nous sommes une équipe) en avaient beaucoup parlé. Par la suite, nous avons décidé d’y faire un voyage humanitaire de plusieurs mois en 2010 et ça a été un déclic. Madagascar, on aime ou on n’aime pas, mais on n’y est pas indifférent. Pour nous, il était clair qu’on ne pouvait pas en revenir sans faire quelque chose.
SM : "Enfant des rues" est un recueil on ne peut plus éclectique, poésies, nouvelles, illustrations... Ce choix correspond à ton caractère ? Ton CV est lui bien achalandé.
SC : Nous avions déjà fait un recueil de textes courts et de nouvelles au sujet libre qui avait bien fonctionné et nous voulions faire quelque chose du même style avec un thème propre à l’association. Les illustrations se sont imposées d’elles-mêmes. Donc pour répondre, ce n’est pas un choix qui correspond à mon caractère mais plutôt qui est apparu comme une évidence.
SM : Faire un ouvrage collectif à but caritatif c’est beaucoup de travail d’une part, mais d’autre part, il faut aussi trouver des auteurs, des poètes, des artistes qui acceptent de travailler gratuitement, de céder leurs droits à une association, est-ce que cela a été difficile ?
SC : Alors non, pas du tout en fait. J’ai été épaulée par des gens incroyables comme Cloé qui a monopolisé tout son réseau et motivé beaucoup d’illustrateurs. J’ai fait de même de mon côté pour les auteurs. Le principe du bénévolat était clair dès le début donc il n’y a pas eu de difficulté. Je tiens d’ailleurs à remercier tous les participants pour cette belle aventure.
SM : Donc tu es prête à recommencer ?
SC : C’est même prévu, pas tout de suite, mais c’est prévu.
SM : En quelques lignes, explique aux lecteurs de Résonance pourquoi acheter ce livre ; que vont-ils trouver dedans ?
SC : Le recueil parle de l’enfance. On parle de l’Afrique, la vie quotidienne des enfants pauvres, des enfants victimes des guerres. On retrouve également quelques aventures féériques. On se rend à Madagascar et on revient en France, pour lier les deux pays. Les histoires sont éclectiques mais elles montrent toutes les facettes de l’enfance, de l’enfant des rues à celui venu en France pour une transplantation cardiaque.
SM : Et où peut-on se le procurer ?
SC : Dès sa sortie, on pourra se le procurer chez l’éditeur, sur le site d’Objectif Mada, à la Fnac et en me le demandant directement. Le livre sera également en vente au salon du livre de Pampelonne (81), le 7 juillet.
SM : Merci à toi d’avoir accepté de répondre à mes questions, je souhaite tout le succès qu’il mérite à "Enfants de la rue", qu’il apporte de l’aide à l’association Objectif Mada.
SébastienMousse,
Thanatopracteur et
directeur littéraire
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