2024 : année de la réglementation et du citoyen

La démocratie se conjugue mal avec les passions et les passe-droits. Une règle commune existe, et elle doit garantir l’égalité de traitement de tous les citoyens. Il est toujours encourageant de voir les communes faire du cadre réglementaire celui de leur fonctionnement (du moins dans le cadre du cimetière).

Un jour, j’étais dans le Massif central et une participante à une formation me demanda à quoi sert la réglementation. Cette participante y percevait un ramassis de textes, poussiéreux et barbants, et dont le but principal était d’emm…. les Français, comme l’a si bien dit un ancien président de la République.

En fin de formation, la participante, secrétaire de mairie, s’est exclamée en disant que la réglementation était, en réalité, un vivier important de réponses aux questions et aux incompréhensions de la population quand il était temps d’expliquer les raisons d’une décision. Cette secrétaire venait de trouver une solution à plusieurs des ennuis qui l’accablaient. En effet, elle racontait subir la fureur des administrés et, face à ces sentiments excessifs, elle répondait souvent avec le même élan affectif. Elle a donc saisi qu’elle détenait ce qu’il fallait pour formuler des explications dont l’essence était la connaissance de la réglementation, et non le sentiment de ce que devait être la réalité.

Oui, la réglementation peut servir à motiver une décision et structurer une réponse. Encore faut-il la connaître, et non pas seulement en rêver. Elle dispose d’une logique, et il est essentiel de la comprendre pour éviter tous types d’errements mus par les sentiments ou l’illusion. L’évolution de la logique est issue de plusieurs constats établis par notre collectivité au cours de plusieurs décennies. L’élaboration de cette logique a suivi l’évolution de notre société : l’effacement progressif du fait religieux, l’évanouissement d’une certaine morale et l’entrée dans l’ère hygiéniste. La IIIe République fut un des théâtres de cette évolution, et Michel Foucault a bien décrit cette évolution de notre monde.

En somme, la réglementation funéraire ressemble à quelqu’un qui a atteint la cinquantaine et qui se dit : "Je croyais que ceci ou cela avait de l’importance, mais finalement, la seule chose qui compte est celle-ci." L’histoire de la réglementation funéraire en France suit le même parcours