Après les bouleversements qui ont secoué la profession durant la crise du Covid-19, ayant moi-même exprimé mon opinion dans un précédent article, il me paraissait juste de faire entendre un avis contraire. J’ai donc choisi de donner la parole à Mickaël Curti, comme moi thanatopracteur et formateur en école de thanatopraxie, et surtout ouvert au dialogue. (Claire Sarazin)
Gandhi disait : "Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n’est pas impossible que tout le monde ait tort."
Cette maxime trouve parfaitement sa place dans le contexte actuel de crise sanitaire que nous traversons. S’il existait un classement des corporations incapables de s’entendre, la thanatopraxie occuperait une place de choix sur le podium. Ces dernières semaines, notre profession s’est trouvée ébranlée par des "guerres de clocher" opposant ceux qui souhaitaient l’arrêt des soins de thanatopraxie lors de la crise du Covid-19, et ceux qui ne le désiraient pas.
Ce chamboulement historique est à marquer d’une pierre blanche, non pas pour la finesse et l’ouverture d’esprit dont les thanatopracteurs ont fait preuve, mais plutôt pour le caractère exceptionnel de la mesure gouvernementale. Jamais cela n’était arrivé dans l’histoire de notre métier. Ces dernières semaines, les commentaires sont allés bon train, chacun argumentant le phénomène en fonction de ses connaissances, de son expérience, de son ressenti, de ses doutes ou de ses peurs.
À chacun sa raison…
Personnellement, j’ai choisi de faire confiance à mes produits et de mettre en avant leurs fonctions virucide et bactéricide, partant du principe que l’acte de thanatopraxie était en mesure de détruire (du moins partiellement) le caractère agressif du virus, mettant ainsi à l’abri les personnels et les familles susceptibles de graviter autour de ces défunts. À tort ou à raison ? Aujourd’hui encore, je ne saurais le dire.
A contrario, bon nombre de praticiens ont milité pour l’arrêt total des soins sur l’ensemble des défunts, invoquant le fait que notre acte pouvait être à l’origine d’une propagation virale, et qu’ainsi nous allions à l’encontre de la protection sanitaire qui fait partie intégrante de notre mission. Argument tout aussi recevable. Ça aurait dû s’arrêter là mais on a pu assister à un véritable pugilat médiatique, en particulier sur les réseaux sociaux, pinaillant et fustigeant l’un et l’autre, mettant en avant l’appât du gain ou encore l’absence totale de déontologie. Là, c’est tout de suite moins acceptable et beaucoup plus choquant. On peut attaquer une idée, même une corporation, mais pas la personne.
La protection… une nécessité
Quoi qu’il en soit, les instances gouvernementales ont tranché et les thanatopracteurs ont dû se mettre sur pause pendant le mois d’avril. Aujourd’hui, cette mesure est dernière nous et les thanatopracteurs ont repris le chemin des laboratoires, sereinement pour certains, la peur au ventre pour d’autres.
Que retenir de cette période sombre ? Principalement qu’elle n’est pas terminée et que chacun se doit encore actuellement de prendre toutes les mesures de protection nécessaires afin d’assurer sa propre sécurité. Nous savons tous que la thanatopraxie est une profession de passionnés, et que la passion déchaîne les cœurs et entraîne des dérives. Peut-être un jour, dans un monde utopique, les thanatopracteurs sauront s’entendre et se comprendre, peut-être même s’unir, qui sait. En attendant, le respect d’autrui est une notion gratuite, accessible à tout le monde. Il suffit juste de le vouloir.
Cette maxime trouve parfaitement sa place dans le contexte actuel de crise sanitaire que nous traversons. S’il existait un classement des corporations incapables de s’entendre, la thanatopraxie occuperait une place de choix sur le podium. Ces dernières semaines, notre profession s’est trouvée ébranlée par des "guerres de clocher" opposant ceux qui souhaitaient l’arrêt des soins de thanatopraxie lors de la crise du Covid-19, et ceux qui ne le désiraient pas.
Ce chamboulement historique est à marquer d’une pierre blanche, non pas pour la finesse et l’ouverture d’esprit dont les thanatopracteurs ont fait preuve, mais plutôt pour le caractère exceptionnel de la mesure gouvernementale. Jamais cela n’était arrivé dans l’histoire de notre métier. Ces dernières semaines, les commentaires sont allés bon train, chacun argumentant le phénomène en fonction de ses connaissances, de son expérience, de son ressenti, de ses doutes ou de ses peurs.
À chacun sa raison…
Personnellement, j’ai choisi de faire confiance à mes produits et de mettre en avant leurs fonctions virucide et bactéricide, partant du principe que l’acte de thanatopraxie était en mesure de détruire (du moins partiellement) le caractère agressif du virus, mettant ainsi à l’abri les personnels et les familles susceptibles de graviter autour de ces défunts. À tort ou à raison ? Aujourd’hui encore, je ne saurais le dire.
A contrario, bon nombre de praticiens ont milité pour l’arrêt total des soins sur l’ensemble des défunts, invoquant le fait que notre acte pouvait être à l’origine d’une propagation virale, et qu’ainsi nous allions à l’encontre de la protection sanitaire qui fait partie intégrante de notre mission. Argument tout aussi recevable. Ça aurait dû s’arrêter là mais on a pu assister à un véritable pugilat médiatique, en particulier sur les réseaux sociaux, pinaillant et fustigeant l’un et l’autre, mettant en avant l’appât du gain ou encore l’absence totale de déontologie. Là, c’est tout de suite moins acceptable et beaucoup plus choquant. On peut attaquer une idée, même une corporation, mais pas la personne.
La protection… une nécessité
Quoi qu’il en soit, les instances gouvernementales ont tranché et les thanatopracteurs ont dû se mettre sur pause pendant le mois d’avril. Aujourd’hui, cette mesure est dernière nous et les thanatopracteurs ont repris le chemin des laboratoires, sereinement pour certains, la peur au ventre pour d’autres.
Que retenir de cette période sombre ? Principalement qu’elle n’est pas terminée et que chacun se doit encore actuellement de prendre toutes les mesures de protection nécessaires afin d’assurer sa propre sécurité. Nous savons tous que la thanatopraxie est une profession de passionnés, et que la passion déchaîne les cœurs et entraîne des dérives. Peut-être un jour, dans un monde utopique, les thanatopracteurs sauront s’entendre et se comprendre, peut-être même s’unir, qui sait. En attendant, le respect d’autrui est une notion gratuite, accessible à tout le monde. Il suffit juste de le vouloir.
Mickaël Curti
Thanatopracteur
Formateur en thanatopraxie
Thanatopracteur
Formateur en thanatopraxie
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