La municipalité a voulu faire de l’inauguration de son centre funéraire un événement de portée nationale. C’est en présence de Monsieur Paul Lombard Maire de Martigues, de Monsieur Michel Vaxès Député des Bouches-du-Rhônes, de nombreuses personnalités du secteur funéraire* ainsi que des représentants des associations de crématistes, que le centre funéraire de la "Venise provençale" a été inauguré le mercredi 21 février 2007.
Un établissement qui a été mis en fonctionnement le 26 février, qui rassemble en un lieu unique l’ensemble des opérations funéraires et qui traduit la volonté constante de la Ville de Martigues d’offrir un service public de qualité.

Accueillir, conseiller, accompagner et venir en aide aux familles endeuillées.

Face aux exigences grandissantes des martégaux en matière de crémation et d’inhumation, la Ville de Martigues a décidé de créer un centre funéraire capable d’offrir un service public digne des familles frappées par un deuil..

Ce sont cinq ans de procédure qui ont été nécessaires entre la décision de principe de créer un centre funéraire (mars 2002) et son ouverture au public (février 2007). Mais ces cinq années ont été mises à profit par la Ville de Martigues et par ses services pour élaborer le projet qui corresponde le mieux aux attentes des usagers.

Conçu par les architectes Xavier Fabre et Vincent Speller sur une parcelle de 8 000 m2 appartenant à la Ville, cet équipement, proche du cimetière de Réveilla, s’intègre parfaitement à l’environnement tout en offrant des facilités d’accès pour les familles et les opérateurs funéraires.

La sobriété, la simplicité sont délibérément choisies pour protéger l’importance des instants qui y sont accueillis, pour traduire la volonté de rassembler en ce lieu toutes les cultures et les rites qui les accompagnent.

Une attention toute particulière a été portée à l’ambiance, au confort et au fonctionnement du bâtiment pour tenir compte d’un ensemble d’usages différents et créer un complexe fonctionnel, moderne et évolutif.

Les coûts de réalisation du Centre Funéraire Municipal se sont élevés à 3 200 000 € T.T.C..

En ce qui concerne le crématorium, les études de marché réalisées prévoient environ 500 crémations pour la première année d’exploitation, pour avoisiner environ le double dans 5 ans.

Le personnel du centre funéraire municipal est composé de 21 personnes, c'est-à-dire une équipe capable d’être en permanence à l’écoute des besoins des usagers. L’accessibilité de ses services se traduit autant par une offre complète simplifiant le déroulement des événements que par l’adaptation aux dispositions financières des familles.

Les raisons de l’implantation d’un nouveau centre funéraire

Depuis de longues années déjà, la ville de Martigues montre sa volonté et sa détermination pour conserver et développer un service public de qualité, moderne et évolutif, c'est-à-dire un service qui garantit l’égalité d’accès à tous les usagers.

La création d’un centre funéraire municipal s’inscrit donc dans la lignée de l’action municipale. Elle marque incontestablement l’empreinte d’une commune qui souhaite s’opposer à la tendance actuelle qui vise à affaiblir, voire à supprimer bon nombre de services au profit du secteur concurrentiel et privé.

Trois grandes décisions ont jalonné l’activité funéraire à Martigues depuis la création du Service funéraire municipal jusqu’à l’ouverture aujourd’hui du centre funéraire :

  1. La première décision intervient en décembre 1985. Suite aux conclusions favorables d’une étude sur la gestion directe des pompes funèbres par la Ville, le Service Funéraire Municipal est créé. Cette activité, jusqu’alors, concédée à une société privée de pompes funèbres démarre le 1er janvier 1986. Peu de temps après, intervient la loi Sueur du 8 janvier 1993 qui supprime le monopole communal des pompes funèbres et apporte de profonds bouleversements à ce secteur. Elle impose à chaque commune, pour gérer cette activité, la création d’un Service Public Industriel et Commercial (S.P.I.C., doté de l’autonomie financière) et lui donne un délai de 5 ans pour s’adapter à la nouvelle législation. La municipalité de Martigues, qui reste farouchement opposée à une privatisation de la mort, engage alors une réflexion sur la viabilité et les conditions du maintien d’un service funéraire public s’inscrivant dans le nouveau cadre législatif, c'est-à-dire celui d’un service public à caractère industriel et commercial.
  2. La deuxième décision est le résultat de cette réflexion. En effet, l’étude est concluante et le conseil municipal décide donc, le 28 novembre 1997, de créer la Régie du Service Funéraire Municipal. En optant pour ce mode de gestion, la municipalité a estimé qu’elle protégerait mieux  les intérêts moraux et financiers des familles martégales endeuillées. Les résultats chiffrés de l’activité de la régie ont manifestement conforté les élus de la ville dans leur manière de voir, puisque depuis sa création, les activités du service sont allées croissant avec une bonne santé financière, voir encadré ci-dessous.
  3. La troisième décision est intervenue le 1er mars 2002, lorsque le conseil municipal a voté la création d’un centre funéraire municipal. Pour la municipalité, le maintien d’un service public de qualité nécessitait en effet : La création d’un outil adapté aux nouveaux besoins des populations et notamment en matière de pratiques funéraires, Le regroupement des activités en un même lieu afin d’offrir aux familles les conditions d’un accueil digne et intime, de moderniser les équipements existants devenus obsolètes et de rationaliser les coûts de gestion.

Point d’orgue du Centre Funéraire Municipal : La création d’un crématorium

L’implantation d’un crématorium au sein du centre funéraire a été motivée par la nécessité de s’adapter aux nouvelles pratiques funéraires et, notamment, de répondre aux besoins croissants en matière de crémation.

La crémation, qui concernait 2 % des décès en 1970, est choisie désormais par près de 25 % des Français et la ville de Martigues n’a pas échappé à la règle, puisque son taux de crémation a atteint 32 % des décès enregistrés sur la commune en 2006 contre 20 % en 2000.

Toutes les études montrent que ce chiffre va aller croissant : dans une dizaine d’années, un Français sur trois optera pour la crémation.

Jusqu’alors, les crémations étaient réalisées dans les crématoriums situés à Marseille, à Aix en Provence, à Orange ou à Montpellier. Les familles étaient donc contraintes à des déplacements et à payer des frais de transport de corps. Par ailleurs, les délais pour obtenir une crémation étaient de plus en plus longs et allaient en augmentant (de 2 à 4 jours, voire 6 jours).

La municipalité a su prendre en compte ces contraintes pour élaborer son projet. Avec son crématorium, le centre funéraire municipal sera à même de satisfaire les Martégaux mais aussi une zone géographique plus vaste, comprenant notamment l’ensemble des communes de l’ouest de l’Etang de Berre et de toutes celles qui en feraient la demande.

La chambre funéraire, créée en 1988 au cimetière de Canto-Perdrix était devenue inadaptée aux besoins.

C’est pourquoi, l’installation du crématorium a impliqué la création d’une chambre funéraire moderne. Ainsi, l’ensemble de la cérémonie, depuis le recueillement jusqu’aux obsèques, pourra se dérouler au centre funéraire municipal, qui regroupera donc en un même lieu l’ensemble des activités et des services liés aux opérations funéraires :
  • Ensemble des démarches relatives à l’organisation des funérailles.
  • Service des cimetières.
  • Chambre funéraire.
  • Crématorium (activité nouvelle).

En regroupant la totalité des opérations funéraires sur un site unique, la municipalité de Martigues a voulu traduire  sa volonté :
  • D’apporter aux familles, dans ces moments si douloureux, une assistance et un soutien tout particuliers, un accueil dans la dignité, l’intimité et le calme,
  • D’intégrer et de respecter les données environnementales actuelles,
  • De maîtriser et de rationaliser les coûts de gestion tout en aménageant un outil moderne et évolutif.

Enfin, pour répondre à la délicate question de la destination des cendres, la ville a aménagé deux jardins du souvenir : un au cimetière de Canto-Perdrix (depuis 20 ans) et l’autre au cimetière de Réveilla, beaucoup plus innovant (depuis 8 ans).

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations