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2025, la grande incertitude… ou pas

Nous voici enfin à la fin de cette année 2024 et, de tradition séculaire, le calendrier de l’année civile touche à sa fin avant de débuter un nouveau cycle.

Cette volonté de repères temporels, chronologiques… voire de maîtrise du temps, est un travers typiquement humain qui, si j’ose dire, ne date pas d’hier. Ainsi, nous sommes aujourd’hui régis par le calendrier grégorien.

Intéressons-nous maintenant au mot calendrier issu du latin "calendarium", qui signifie "registre de dettes". Les séquences lunaires qui divisaient le temps à l’époque romaine étaient rythmées par les calendes, qui débutent à chaque nouvelle lune. Le jour des calendes, les débiteurs dont les échéances étaient inscrites dans les "calendaria" devaient payer leurs dettes.

Certains d’entre vous le savaient peut-être déjà, et d’autres l’auront deviné… C’est de cet épisode que viennent ce que l’on appelle "les bonnes résolutions", puisque, blanchis de nos dettes ou erreurs passées, nous aspirons à ne pas renouveler ces travers à l’aube de la nouvelle année.

Les bonnes résolutions… Sûrement des vœux pieux où la procrastination est en général de mise. Une étude de l’université de Bristol réalisée sur près de 3 000 personnes a ainsi montré que 88 % des résolutions de la nouvelle année étaient vaines. Notons au passage que, non sans humour, les anglophones appellent le "Quitter’s day" la posture qui consiste à abandonner lesdites résolutions le second vendredi de janvier. Ça ne s’invente pas…

C’est bien connu, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent et, en ces temps troublés, il serait plus avisé de se raccrocher à des faits objectifs qui soient le reflet de l’époque inflationniste que nous traversons. L’un d’eux vient peut-être d’un arrêté qui modifie le montant du prélèvement autorisé sur le compte de la personne défunte afin de couvrir les frais des funérailles.

Pour mémoire, le tiers ayant assumé les frais relatifs aux funérailles d’une personne décédée peut demander à la banque de cette dernière le remboursement de tout ou partie des sommes engagées. Tout ou partie… car la banque ne peut verser que ce que ce dont le défunt disposait sur son compte tout en prenant en considération le plafond légal de remboursement fixé par la loi, ce dernier passant de 5 000 € à 5 910 € au 1er janvier 2025.

Oui, la dimension économique des obsèques n’est pas anodine et l’ensemble des grands acteurs du secteur est bien conscient de ce poids sur les économies familiales. "De facto", la création d’enseignes répondant au terme générique de "Low Cost" ne signifie pas pour autant que la dignité est laissée pour compte, bien au contraire. Dans cette nouvelle niche du marché funéraire, il ne faut pas oublier que les obsèques sont réalisées par des professionnels intègres qui sont, avant tout, dotés d’une certaine empathie humaniste. Ensuite, il faut garder à l’esprit que ces prestations sont, elles aussi, porteuses de l’image de marque des entreprises qui les réalisent.

L’article 16-1-1 du Code Civile précise : "Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence", peu importe le prix du cercueil ou le nombre de prestations prévues, le sujet n’est pas là…

La dignité est donc une fois de plus au centre du débat, et c’est tant mieux. La dignité n’est pas une bonne résolution, c’est une permanence. La dignité n’est pas une histoire d’argent, c’est une affaire d’éthique… non négociable par principe.

La dignité fait partie d’un vaste concept moral qui, depuis un demi-siècle, connaît un usage croissant, particulièrement en bioéthique. Ce concept désigne la valeur intrinsèque d’un être, par contraste avec sa valeur d’utilité. La profession funéraire l’a bien compris, et ce, de longue date.

La dignité est une qualité que tous les hommes reçoivent en partage, ce qui suppose une responsabilité… celle de vivre conformément à la vertu. À l’heure où cette même dignité, cette même vertu, semblent vouées à des jours funestes, restons fidèles à nos principes, à nos valeurs de service aux publics, qui sont et restent inaliénables, imprescriptibles et intemporels.

Assurément, le 1er janvier sera une date comme une autre, où nous aurons à cœur de remplir notre mission de confiance au mieux des intérêts matériels et moraux de celles et ceux qui s’adressent à nous. Ainsi vont nos vies, au fil des calendriers, et bientôt d’une année nouvelle.

Bon courage et bonnes fêtes de fin d’année à tous…
 
Steve La Richarderie
Rédacteur en chef

Instances fédérales nationales et internationales :

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