2025, l’année des possibles…
En ce début d’année 2025, un sentiment diffus mêle incertitude et espoir. Le monde semble pris dans un entrelacs complexe d’événements politiques, économiques, géopolitiques et climatiques qui brouillent l’horizon. Entre les tensions internationales qui redoublent et les inégalités sociales qui se creusent, les prédictions en tous genres affluent, allant de la prophétie la plus sombre à la promesse d’un renouveau inattendu.
Mais au-delà de ces conjectures, la véritable question demeure : 2025 sera-t-elle une année où nous subirons les événements… ou bien une année où nous les façonnerons ?
D’aucuns prétendent que 2025 est une année placée sous le signe de l’exception. En effet, d’un point de vue mathématique, 2025 est une année singulière : un carré parfait (45²), une rareté qui n’arrive, à présent, qu’une fois par siècle. Certains y verront un symbole, ou plutôt un présage d’harmonie et d’équilibre retrouvés. Pourtant, en toute logique, les chiffres ne prédisent rien… ils n’offrent tout au plus qu’un miroir dans lequel certains projetteront leurs espérances ou leurs craintes.
L’histoire nous enseigne que les périodes d’incertitudes sont souvent des tremplins vers de profondes transformations. Winston Churchill disait : "Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge". Dans cet esprit, l’année qui commence pourrait devenir le laboratoire d’un avenir plus ambitieux – si tant est que nous sachions résister à la tentation de l’immobilisme.
En France, mais pas que… beaucoup entrent en 2025 avec des attentes ambiguës. L’inquiétude face aux crises mondiales est bien réelle : l’inflation persiste, les conflits à l’étranger se multiplient et les bouleversements climatiques, comme vécus récemment à Mayotte ou à Los Angeles, ébranlent le quotidien. Pourtant, un sondage récent révèle que près de 60 % de nos concitoyens espèrent des progrès significatifs dans divers domaines tels que le social, la santé ou l’éducation.
Cette dualité entre pessimisme et aspiration n’est pas nouvelle. Déjà en 1940, Albert Camus écrivait déjà dans "Le Mythe de Sisyphe" : "Le malheur n’est pas de vivre dans un monde absurde, mais de ne pas résister à cet absurde par la création". Aujourd’hui encore, la création – d’idées, de solidarités, de solutions – demeure la réponse la plus forte à une époque trouble.
Ainsi, le défi de cette année réside dans notre capacité à transcender l’attente. Trop souvent, nous nous réfugions dans l’espoir qu’un événement providentiel vienne résoudre nos problèmes. Mais l’histoire révèle que les évolutions les plus pérennes naissent de l’action collective et non du miracle isolé.
La crise climatique, par exemple, illustre l’urgence d’agir. Le dernier rapport du GIEC est sans appel : les dix prochaines années seront décisives pour limiter le réchauffement global à 1,5°C. Cela n’implique pas seulement des engagements gouvernementaux, mais aussi des changements de comportement à l’échelle individuelle. Dans ce contexte, l’engagement citoyen devient une nécessité… et non une option.
Alors que 2025 s’ouvre devant nous, la véritable question est de savoir si nous aurons le courage d’imaginer un avenir différent. Ce courage ne se mesure pas seulement à nos résolutions personnelles, mais à notre capacité à recréer du lien, à travailler ensemble pour un bien commun. La publication prochaine d’un guide des bonnes pratiques dans le secteur funéraire, fruit d’une collaboration étroite entre les fédérations professionnelles (FFPF, FNF et UPFP), l’ACMS, la CRAMIF et de nombreux experts juridiques, en est un bel exemple.
Comme le disait Gaston Berger, père de la prospective moderne : "L’avenir ne se prédit pas, il se construit". Aussi, il nous revient de transformer cette année en une page blanche où écrire nos projets et autres initiatives concrètes pour le bien de tous… nos entreprises, nos collaborateurs, mais aussi et surtout, les familles qui nous font confiance, jour après jour, pour accompagner leurs défunts.
Plutôt qu’attendre un futur hypothétique, faisons de 2025 l’année des possibles. Une année où l’espoir cédera la place à l’action, où le pessimisme sera remplacé par un pragmatisme audacieux.
Car, in fine, le plus grand risque serait de rester immobiles face à une époque qui, elle, ne cesse d’accélérer. L’avenir appartient à ceux qui osent, et il n’est jamais trop tard pour oser.
Steve La Richarderie
Rédacteur en chef
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