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Actualités

  • Édito juin 2023

    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué


    C’est presque un serpent de mer auquel s’attaquent tous les gouvernements successifs depuis les années soixante-dix. La simplification administrative qui, il faut le reconnaître, malgré de gros efforts, se complique de jour en jour, à tel point que, par moments, on est amené à penser que Kafka est aux commandes.

    La lourdeur administrative s’est quand même allégée sur quelques secteurs, ne serait-ce que par la généralisation d’Internet et la relation qu’il entraîne avec certains services publics. Aujourd’hui, il est désormais possible d’obtenir rapidement des documents grâce à ce média… Ayons toutefois une pensée émue pour les personnes âgées, qui n’ont pas toujours quelqu’un d’équipé à leurs côtés pour les aider à faire les nombreuses démarches numériques qui leur sont maintenant imposées. L’interaction avec les services publics joue un rôle crucial dans l’appréciation que le citoyen peut avoir de la gouvernance en général.
    Mais, d’un autre côté, l’impact de la capacité des entreprises à remplir leur mission est non négligeable, cela peut générer des coûts supplémentaires, le tout pour un résultat ne correspondant pas toujours aux performances attendues. Il faut à l’analyse distinguer trois grands facteurs relatifs au fardeau administratif, selon une étude réalisée par Herd et Moynihan en 2018.

    1 - Les coûts d’apprentissage : Les pertes de temps consacrées à rechercher des informations sur un dispositif ou un service, à vérifier son éligibilité, les conditions à remplir et les modalités d’accès…
    2 - Les coûts de conformité : La fourniture de renseignements pour attester de l’éligibilité, les coûts financiers associés à l’accès aux services, ainsi que les coûts engagés pour s’affranchir de demandes discrétionnaires de gestionnaires…
    3 - Les coûts psychologiques : Le sentiment de dévalorisation, la perte d’autonomie liée à un service administratif intrusif, la frustration d’avoir à faire face à des coûts d’apprentissage et de conformité et à des procédures suggérées injustes ou superflues, sans oublier le stress quant à la capacité à les respecter et à faire face aux coûts de conformité…

    Tout ceci nous rappelle une citation restée célèbre d’un ancien Premier ministre en 1966, Georges Pompidou, qui disait en substance devant un parapheur chargé de décrets : "Arrêtez d’emmerder les Français, il y a trop de lois dans ce pays, on en crève, laissez-les vivre, et vous verrez, ça ira beaucoup mieux." Hélas, si quelque chose ne connaît pas la crise, c’est bien l’activité du flot législatif, qui, en 2021, battait un record, avec 125 ordonnances publiées. Il faudrait un mois entier pour parcourir les 89 185 articles en vigueur…

    La tête nous tourne, car, pour les entreprises et notamment les entreprises funéraires, cette masse législative et réglementaire peut être vécue comme un frein à l’activité, notamment par rapport à nos voisins européens qui, pour certains, s’embarrassent de moins de textes pour une efficacité et une efficience supérieure à la nôtre.

    Le vrai défi de la compétitivité réside sans doute dans une simplification administrative, mais elle doit être pensée intelligemment car pour vivre en société, il faut des lois, des règles, nous sommes tous d’accord là-dessus. Il faut également donner à l’Administration les réels moyens de les appliquer et de les faire respecter. C’est un sujet de réflexion et un beau et difficile chantier à mener pour les prochaines années, mais ensemble, acteurs du funéraire réunis, nous pouvons nous y atteler sans crainte car c’est aussi la perspective d’un avenir meilleur que nous pourrons offrir aux familles endeuillées.
     
    Steve La Richarderie
    Rédacteur en chef
  • Édito juin 2024

    Intelligence artificielle, le mieux est-il l’ennemi du bien ?

    L’intelligence artificielle ou IA est le grand sujet à la mode… et les prises de positions ne manquent pas. D’un côté, nous avons les thuriféraires qui encensent cette nouvelle technologie, et de l’autre, les détracteurs acharnés qui font du rétropédalage systématique. Sans nous inscrire dans l’un
    e ou l’autre partie du débat, contentons-nous d’en faire une analyse objective et de trouver les voies qui nous permettent, en qualité de professionnels du funéraire, de progresser dans notre pratique.
    Avant tout, qu’est-ce que l’IA ? Il s'agit d'un processus d'imitation de l'intelligence humaine qui repose sur la création et l'application d'algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d'agir comme des êtres humains. De ce point de vue, tout est relatif comme pour toutes technologies naissantes, mais l’objectif est bien défini. Tout commence par la création de bases de données qu'il faut alimenter et documenter d'une multitude d’éléments qui pourront ensuite être exploités par de puissants algorithmes. Les applications sont déjà légion, même pour le funéraire.

    Ainsi, la gestion et l’organisation des funérailles pourraient faire l’objet d’une planification automatisée, non seulement en prenant en compte les souhaits préalables du défunt et de sa famille, mais aussi en coordonnant les différentes étapes du processus au regard du planning global de la pompe funèbre (disponibilités opérateurs, salons, cérémonies, sépultures, crématoriums…). De même, tâche chronophage s'il en est, la gestion des documents légaux et administratifs peut… et doit faire partie des tâches confiées à l’IA. Cela pourrait même aller jusqu'aux supports, pré ou post-obsèques, avec l'utilisation d'un "chatbot" qui apporterait les réponses adéquates aux questions fréquentes des familles endeuillées, et ce, quelle que soit l’heure, notamment sur les démarches à accomplir avant et après un décès. Une programmation spécifique permettra une aide personnalisée en matière de recommandations et/ou de rappels importants… cela pouvant aller jusqu'à la création d'un avatar du défunt.

    L’hommage pourrait, lui aussi, prendre une autre dimension par la création de liens mémoriaux en ligne, facilitant ainsi le partage de photos, musiques, vidéos et messages, afin de créer des montages personnalisés.

    L’utilisation de l'IA pourrait faire entrer les métiers du funéraire dans une ère prédictive où parcours clients, pratiques et autres tendances, seront affinés par l’analyse de données, permettant ainsi une meilleure préparation des opérateurs funéraires aux exigences croissantes des familles.

    La gestion même de l'entreprise n'est pas en reste et certains aspects managériaux et administratifs pourraient également être, considérablement optimisés. Le croisement et l’exploitation de toutes ces données apportent une nouvelle dimension au service rendu, une gestion interne efficiente ainsi qu'une potentielle vision du futur proche.

    À bien y regarder, l’IA a le potentiel de transformer la profession funéraire par la proposition de processus plus efficaces pour des tâches chronophages et récurrentes, autorisant ainsi une montée en puissance de l'accompagnement des familles endeuillées. De plus, par son approche prédictive, elle permettra également la satisfaction de leurs exigences en perpétuelle évolution.

    Dès lors, faut-il vraiment avoir peur de l’IA ? Loin s'en faut… l'IA n'est pas une force obscure à craindre, mais un outil puissant à maîtriser. De ce point de vue, l’intelligence humaine reste "aux manettes" pour générer ce petit plus qui fait toute la différence. Cela s’appelle l’humanisme et cela suppose le développement culturel, intellectuel et moral de l'être humain dans le respect d'autrui… l'acquisition des savoirs et des arts pour tous, sans distinction de genre, d’origine, de religion ou de philosophie. Sur ce dernier plan, Intelligence artificielle ou non, l’homme est pour longtemps au centre du dispositif, c’est en conclusion le vœu que nous formulons, en toute vigilance.
     
    Steve La Richarderie
    Rédacteur en chef
  • Édito mai 2023

    Rituel et spiritualité, une nécessaire conjugaison

    Un rituel se définit comme étant une célébration religieuse. Son caractère sacré est donc indéniable et, en cela, elle se sépare des activités du quotidien. C’est donc à un moment très particulier que le rituel entre en jeu et se veut une signature morale à laquelle adhèrent ses participants. Le fait de le pratiquer vous élève par-delà les vicissitudes d’une vie sans repère. Il est une obole, une offrande qui se réalise par la mise en valeur de symboles. Obole (offrande) et symbole rassemble alors que "diabole" sépare… cette idéologie trifonctionnelle n’étant que l’un des résumés synthétiques de la nature humaine.

    Nous avons besoin de rituels dans nos vies et pas nécessairement que des religieux. Ne pas pratiquer de religion ne fait pas de vous une personne absente de spiritualité, bien au contraire. C’est justement celle-ci qui s’exprime à de nombreuses reprises dans nos vies, notamment lors de la célébration d’obsèques.

    Ce fut le cas lors de ceux d’Agnès Lassalle qui trouva la mort poignardée par l’un de ses élèves en mars dernier à Saint-Jean-de-Luz. Cette célébration rassembla une assistance nombreuse et, à la sortie de l’église, un homme se mit à danser devant le cercueil disposé sur un reposoir. Cet homme, c’était le compagnon de la défunte. "C’est ma manière de dire au revoir" et d’ajouter lors d’un entretien avec notre confrère de l’émission "Sept à huit" sur TF1 : "On s’est connus par une danse, donc il fallait finir par une danse". Les réactions de sympathie, entre autres sur les réseaux sociaux, furent unanimes.

    Outre la disparition tragique de l’enseignante qui souleva l’indignation générale, les témoignages s’orientèrent vers l’expression de cette forme inattendue de rituel qui se veut un geste ultime d’amour et de mémoire envers la personne défunte. Par cette danse, cet homme nous fait l’offrande d’une histoire d’amour, la sienne et celle de sa compagne défunte. Il nous transmet ainsi une générosité transcendée par cette expression corporelle, il nous fait découvrir l’intimité de son couple et, en toute transparence, nous adresse un message d’espoir et de partage. C’est bien là l’essence même d’un rituel, rassembler et partager.

    Bien qu’il soit délicat et sensible de s’abstraire de cet assassinat tragique, revenons sur les réactions des réseaux sociaux. Tous ces témoignages reflètent l’immense besoin de spiritualité et de repères porteurs de sens lors d’événements telles des funérailles. Le message est clair : une cérémonie d’obsèques n’est pas celle de l’opérateur funéraire, elle reste celle de la famille.

    C’est l’instant ultime, le dernier acte social de la personne désormais défunte, livrée à l’éternité de nos mémoires. La parole est donc essentiellement aux proches et pas nécessairement par le verbe, mais notamment par des actes tels ceux du compagnon de l’enseignante qui, en quelques instants, résuma une merveilleuse histoire, la leur. Donner du sens est bien la préoccupation première à laquelle nous devons ouvrir les voies de la réflexion des familles. Nous sommes des médiateurs, seulement des médiateurs, et cette mission impose d’être une force de proposition lorsque le besoin est exprimé, mais également des facilitateurs lorsque l’initiative des proches prend le pas sur le scénario idéal et chronométré de l’opérateur de la cérémonie.

    Soyons honnêtes avec nous-mêmes. Penchons-nous avec attention sur le contenu de nos célébrations et, avec lucidité et sincérité, posons-nous cette question "Ces obsèques que je mets en œuvre sont-elles celles que je souhaiterais réellement pour moi ou mes proches ?".
     
    Steve La Richarderie
    Rédacteur en chef
  • Édito mai 2024

    Le conseiller funéraire, un couteau suisse à aiguiser ?

    Les familles attendent souvent beaucoup du conseiller funéraire, et pour cause, sa mission étant au centre du dispositif funéraire, il n’est autre que leur interlocuteur privilégié pour l’organisation des funérailles. Recevoir, écouter, accompagner, comprendre, anticiper, recenser, proposer, organiser, solutionner, et ce, sans parler des démarches administratives obligatoires et des moyens à mettre en œuvre en fonction du choix de sépulture… La responsabilité du conseiller funéraire est grande.

    De plus, sa bienveillance, sa rigueur et son professionnalisme engagent la réputation et l’image de son entreprise. Ainsi, sa prestation se doit d’être loyale, fondée sur une éthique responsable et une déontologie nécessaire face à des familles, frappées par la perte d’un être cher, devenues vulnérables et parfois aussi dans des situations économiques compliquées. Dès lors, son sens de l’adaptation et de l’analyse psychologique au regard de ses interlocuteurs doit être particulièrement affûté.

    Ensuite, sa mission se prolonge souvent par la conduite de cérémonies cultuelles ou civiles, qu’il s’agisse d’une inhumation ou d’une crémation. Là, son savoir-faire et surtout son savoir-être prennent une dimension exceptionnelle. Trouver les mots justes et les enchaînements appropriés fera que la cérémonie sera intensément vécue par l’auditoire, mais surtout par les proches, qui lui délèguent, pour cette occasion, la responsabilité d’exprimer ce qu’ils ont des difficultés à formaliser…

    En bref, le conseiller funéraire est un authentique couteau suisse. Pour l’accomplissement sans entraves de sa mission, le conseiller s’appuie sur une formation initiale censée couvrir l’essentiel de son activité professionnelle, notamment le périmètre administratif qui se veut dense et ne souffre d’aucun à-peu-près. Il reçoit ainsi un enseignement le préparant à organiser au mieux les obsèques d’un défunt au regard des attentes des familles. Dès lors, gestes, posture, bienveillance et psychologie du deuil se conjuguent avec l’empathie naturelle éprouvée au contact de personnes en souffrance. Tel est le but de cette formation initiale sanctionnée par l’attribution d’une reconnaissance permettant d’exercer. Tout ceci est censé faire d’un profane un professionnel accompli. Bien entendu, l’expérience apportera sa pierre à l’édifice, de même que l’entreprise où il officiera, complétant ainsi les fondements d’une formation que nous souhaitons tous efficace, efficiente, sérieuse et couronnée de succès.

    Un petit bémol toutefois… un volet de l’exercice du conseiller funéraire réside dans un acte de vente de produits et de prestations. Oui, le gros mot est prononcé. La vente est bien au cœur de l’entretien avec les familles. Savoir expliquer et mettre en avant les multiples produits et services proposés par les prestataires et autres fabricants n’est pas chose facile. Le conseiller ne fait pas de la vente "le pied dans la porte". Néanmoins, il doit être en mesure d’aborder ce délicat sujet de la meilleure façon qui soit, et ce n’est malheureusement pas inné. Comme tout sujet commercial, il existe des techniques d’approche, des éléments de langage qui permettent, compte tenu du contexte si particulier, de ne pas être considéré comme un vulgaire "vendeur de tapis" qui abuse de la situation, mais bien comme un accompagnant respectueux de ses interlocuteurs et de leurs besoins.

    Si depuis deux décennies les pratiques funéraires évoluent, les produits et services ne sont pas en reste. De nombreuses innovations sont arrivées sur le marché et interviennent notamment dans la prise en compte de l’environnement et de l’impact écologique des funérailles. Cette responsabilité sociale et environnementale prenant une importance déterminante, il est souhaitable, de l’avis de nombreux opérateurs funéraires, que le thésaurus des différentes formations prenne en compte ces nouvelles exigences, tant techniques et technologiques que commerciales, et dispense au conseiller en devenir un enseignement cohérent sur ces thèmes afin que l’éthique funéraire soit préservée, de même que les intérêts vitaux des opérateurs et des familles. Ce sujet n’est pas anodin, les opérateurs l’ont bien compris et s’en saisissent, de même que les instituts représentatifs de formation funéraire.

    Conseiller funéraire, couteau suisse affûté ? Oui, mais pas n’importe comment, nous sommes tous bien d’accord sur ce point. Le dialogue est désormais ouvert, et les solutions sont multiples…
     
    Steve La Richarderie
    Rédacteur en chef
  • Édito mars 2023

    Le respect ne s’use pas si l’on s’en sert

    À l’aune d’événements récents, il apparaît que le syndrome de la "foire d’empoigne" se soit emparé de nombreux domaines, politiques, sociaux ou économiques, avec, pour conséquences, des débats laissant la place à des échanges "musclés" verbalement ou tout simplement au monologue avec tous les risques que cela comporte. Notre village gaulois semble être en proie à une forme de zizanie et tout laisse à penser que cela peut durer quelque temps. Antoine de Saint-Exupéry doit se retourner dans sa tombe, lui qui disait à juste titre : "Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis." Cette citation née en période de guerre et son invocation par le mot "frère" nous rappelle que "tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits, ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité".

    Ce rappel nécessaire à la déclaration universelle des Droits de l’Homme nous invite à prendre conscience que la différence n’est pas nécessairement une menace et que le ciment qui doit nous rassembler porte un nom : le respect. Mais qu’est-il précisément ? C’est, plus qu’un sentiment, un mode de vie qui consiste à penser et agir positivement envers et avec autrui comme envers soi-même, et à accepter les autres pour ce qu’ils sont, même s’ils sont différents de nous… un peu d’humilité n’ayant jamais fait de mal à personne !

    Rappelons-nous que le respect évoque la capacité à prendre en compte ce qui a été exprimé et admis dans le passé pour en tirer éventuellement les conséquences dans le présent. En réalité, appliqué à un être humain, il prend un sens proche de l’estime et se construit sur l’aptitude qui nous pouvons avoir à nous souvenir des actes auparavant accomplis, lorsque ceux-ci sont bien sûr dignes d’être reconnus. Enfin, il ne doit pas être confondu avec la tolérance, car n’ayant pas les mêmes motifs et, pouvant, elle, être compatible avec le mépris.

    Le respect se décline dans de nombreux domaines parallèles comme la tolérance, la politesse, le salut, la bienséance, le fairplay, le savoir-vivre et le savoir-être, notamment. Il n’est donc pas quelque chose d’anodin, à tel point qu’il a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par décision du Conseil éponyme en date du 27 juillet 1994. Bien qu’il faille saluer cette décision, il est triste de voir le Conseil constitutionnel être dans l’obligation de nous rappeler à nos plus élémentaires devoirs.

    Aujourd’hui, la notion du respect perdu s’exprime, entre autres, sur le média qu’est Internet et les nombreux réseaux sociaux qui s’y trouvent où, malheureusement, de plus en plus d’insanités et d’injures s’y déversent quotidiennement sur tel ou tel message. La toile est devenue aujourd’hui une zone de non-droit qui foule aux pieds les minorités, les femmes, les enfants, toutes celles et tous ceux qui ont le malheur d’avoir une pensée différente. Cette situation générée par ces médias et d’autres outils de communication dits sociaux est un signal positif œuvrant pour une remise à plat des rapports qui doivent régir nos vies sociales à l’avenir.

    Pour ce qui est de nos rapports professionnels, interrogeons-nous sur de possibles discours hégémoniques qui ont la tentation de prospérer, afin de les relativiser et surtout de rappeler à leurs émetteurs qu’ils ne sont pas seuls sur terre, et que vouloir imposer ses vues au forceps ne débouche, à terme, sur rien de positif. Le respect n’est pas une marque de faiblesse, il ne dévalorise pas celui qui le dispense, il est rassembleur et peut être une énergie positive… Le respect fédère des équipes et rassemble ce qui est épars. Celui des autres commence par le respect de soi-même. En bref, il ne s’use pas si l’on s’en sert… alors, pourquoi s’en priver ?
     
    Steve La Richarderie
    Rédacteur en chef
  • Édito mars 2024

    Tribunaux médiatiques, dénis de justice

    Il ne se passe pas une journée sans que des accusations sordides viennent mettre à mal la réputation de personnalités, mais pas qu’elles. La mode étant aux "lanceurs d’alerte", il faut reconnaître que, derrière ce principe qui se veut d’utilité générale, se sont engouffrés bon nombre de personnages, peu scrupuleux pour la plupart, dont le but est avant tout de faire le buzz pour leurs propres comptes et/ou réseaux sociaux. Comme le disait maître Renard, "tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute", et, de nos jours, il faut bien être conscient qu’il en est de même pour le délateur, que les faits soient vérifiés ou non.

    Cette généralité fait tache d’huile, et c’est désormais en appelant au jugement du "vulgum pecus" que se règlent des affaires dont la plupart sont du ressort exclusif de la justice. Si on écoute ces braves gens, il n’y a qu’un pas pour que l’on rétablisse le lynchage.

    Il y a encore peu, la nation se recueillait derrière la dépouille de maître Badinter, ancien garde des Sceaux et porteur de la loi supprimant la peine de mort en France, et pourtant, il est déplorable de constater que la peine capitale médiatique prend force et vigueur, et s’impose comme un jugement sans appel avec exécution immédiate devant les principes fondamentaux de droit et de justice, notamment la présomption d’innocence.

    Il est bon de se rappeler la sagesse du législateur et de prendre un minimum de recul… Quelle que soit la gravité des faits invoqués, le grand public n’a rien à faire, sinon laisser passer la justice et la lecture du droit. Malheureusement, la réalité est tout autre, et les réseaux sociaux sont devenus de véritables fosses d’aisance où se déverse le pire de la nature humaine, détruisant implacablement les réputations, les familles et l’honneur de personnes atteintes avec la cruauté la plus imbécile, remarquable et persistante.

    Pour autant, la présomption d’innocence est l’un des droits les plus fondamentaux de notre système de justice criminelle. "Tout homme est présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable"… Ce qui signifie que l’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent. De même, il est décliné dans l’article préliminaire du Code de Procédure Pénale (CPP) que : "Toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été établie."

    Ainsi, cette présomption se décline en plusieurs degrés. La présomption absolue ou irréfragable qui, par la loi, ne peut être contestée. La présomption simple, lorsque l’une des parties peut apporter la preuve contraire. La présomption mixte, lorsque les moyens de preuve nécessaires pour renverser la présomption sont ceux définis par la loi.

    Si nous évoquons ce sujet aujourd’hui, c’est qu’il déborde amplement de la catégorie des "peoples", pour atteindre notamment l’univers funéraire… Nous faisons le constat que les diverses instances et parquets sont envahis de dossiers pour "harcèlement" physique et/ou moral, ce qui laisse à penser que d’aucuns ont bien compris la manœuvre pour obtenir des indemnités supplémentaires et parfois stratosphériques, en invoquant des motifs qui font recette et dont la véracité reste à établir. Nous assistons à un effet pervers d’une mode venue d’outre-Atlantique où la lecture du droit anglo-saxon est lointaine du droit français et qui imprègne de façon perverse nos quotidiens. Panurgisme, quand tu nous tiens…

    Si des cas d’atteinte à l’intégrité physique et morale des personnes, à des degrés divers, sont malheureusement une réalité inacceptable qui doit être punie par les tribunaux, ce n’est pas une généralité, loin de là, et le droit et la justice sont là pour séparer le bon grain de l’ivraie. Si nous abandonnons le principe de la présomption d’innocence pour nous projeter dans la dénonciation calomnieuse tous azimuts, nous aurons rapidement des rues transformées en champs de bataille où les règlements de comptes se substitueront à l’analyse raisonnée des faits de façon contradictoire, ainsi qu’à la lecture du droit qui en découle. Notre société est malade, nous en faisons le constat chaque jour. N’oublions jamais que la progression du mal qui nous ronge est l’inaction des gens de bien. Alors, ensemble, réagissons !
     
    Steve La Richarderie
    Rédacteur en chef
  • Édito novembre 2020

    Homo confinatus, solitude 2.0 ?

    Le confinement est de retour alors que nous espérions en avoir fini avec le virus. Vains espoirs, à tel point que si nous sommes dans la version 2 de cet isolement protecteur, tout laisse à penser qu’il y aura peut-être au printemps une version 3… en attendant le vaccin sauveur. Devenir ermite au XXIe siècle ne s’apparente que de très loin à ce que peuvent vivre les pères Chartreux au sein de leur monastère au cœur du Dauphiné. L’une des prières qui rythme notre journée est celle qui concerne le désir impérieux d’une connexion Internet efficiente pour bénéficier de la dernière série visionnée sur le câble pour tuer le temps. Or, ne tuez pas le temps, car celui-ci vous le rendra bien, en définitive.

    De tous les biens que nous possédons, le temps est le seul dont on puisse se montrer avare. Personne cependant ne poussa ce penchant plus loin que Pline, le naturaliste. "Il se faisait faire la lecture étant à table, suivant l’usage des anciens. Un de ses convives arrêta un jour le lecteur sur une prononciation défectueuse et lui fit répéter le mot, ce qui suspendit la lecture. - N’aviez-vous pas compris la chose, lui dit Pline ? L’autre en étant convenu. Pourquoi donc, continua-t-il, l’avoir fait répéter ? Nous perdons au moins dix lignes à cette interruption."

    Faisons donc contre fortune bon cœur et, pour ceux qui ne peuvent être en télétravail, peut-être est-il le temps de méditer sur son propre sort et d’en tirer a minima des aspects positifs. Paradoxalement, c’est le philosophe Schopenhauer, pourtant peu enclin à l’optimisme, qui ouvre les portes d’une pensée réconfortante : "On ne peut être vraiment soi qu’aussi longtemps qu’on est seul ; qui n’aime donc pas la solitude n’aime pas la liberté, car on n’est libre qu’étant seul. Toute société a pour compagne inséparable la contrainte et réclame des sacrifices qui coûtent d’autant plus cher que la propre individualité est plus marquante. Par conséquent, chacun fuira, supportera ou chérira la solitude en proportion exacte de la valeur de son propre moi. Car c’est là que le mesquin sent toute sa mesquinerie et le grand esprit toute sa grandeur."

    Ce confinement que nous subissons modifie durablement nos habitudes de travail pour en redéfinir les fondamentaux. Le présentiel n’est plus l’alpha et l’oméga de l’employeur, bien au contraire, ayons-en pour preuve l’immobilier d’entreprise qui en subit déjà les contrecoups. Plus révélateur, l’outil informatique devient subitement le révélateur essentiel de l’efficience du salarié à son poste de travail. Pointeuse permanente, votre ordinateur sait tout de vous, de vos actions, de vos visites sur tel ou tel site, et peut définir un profil que, jusqu’à présent, seul votre banquier était en mesure d’approcher. Si d’aucuns s’interrogent sur le "monde d’après", sachez que nous y sommes déjà immergés jusqu’au cou et que nous ne mesurons pas encore précisément quelle sera l’emprise de ce nouvel univers sur nos vies professionnelles, mais également privées.

    Pour les entreprises, un nouveau modèle économique est en création et nos réflexions doivent se porter sur la mise en œuvre d’une posture qui puisse à la fois satisfaire les familles en deuil et être porteuse d’une sécurité préservée de nos personnels. Des espaces, telles les cérémonies, doivent être réinvestis à l’aune de cette nouvelle ère numérique. La technologie aujourd’hui est accessible au plus grand nombre et met le bout du monde à notre portée sur un Smartphone. Des arguments qui tendraient à démontrer que "ça ne marchera jamais" sont dûs souvent à de l’ignorance et/ou à de la résistance au changement. L’imagination reprend le pouvoir désormais et vous êtes depuis longue date des femmes et des hommes d’initiative. Cette époque troublée n’est en réalité qu’une fantastique opportunité de prendre des avantages concurrentiels et de faire évoluer des postures anciennes. Si subir ne demande aucun effort, agir vaut mieux que subir, soyez-en convaincus une nouvelle fois.
     
    Maud Batut
    Rédactrice en chef

    Résonance n°165 - Novembre 2020
  • Édito novembre 2023

    Le devoir de dignité, la frontière ultime

    Le devoir de dignité est au cœur de l’activité funéraire, et cet impératif de conscience dépasse amplement l’argumentation de communication parfois constatée. Nous sommes devant une authentique exigence des populations, quelles que soient les religions, les philosophies ou les origines géographiques. L’actualité récente nous renvoie hélas de façon dramatique à ce type de considération qui est censée fonder notre humanité. Au regard des événements, on est en droit de s’interroger sur la prise en compte de la notion de devoir et de celle de dignité.

    Le devoir est une notion fondamentale en philosophie, aux sources multiples. Dans celle-ci, on se pose la question de comment et pourquoi l’être humain doit respecter le devoir moral. Chez Kant, il est un impératif qui a pour vocation d’atteindre une certaine forme de liberté et de bonheur. Parmi les diverses définitions proposées par une littérature abondante accessible à tous, l’origine de cette notion peut s’inscrire dans le sacré et, de ce point de vue, l’ensemble des religions sont parallèles : le devoir viendrait de commandements divins, un ensemble d’instructions morales et religieuses données par Dieu à Moïse, selon la Bible. Par opposition, mais pas seulement, il peut avoir également une origine naturelle, une intuition de l’homme, un "instinct divin", comme le précise Jean-Jacques Rousseau.

    D’un point de vue de la rationalité, et cette fois selon Kant, le devoir moral serait issu d’une réflexion consciente et rationnelle. Celui-ci désigne l’injonction de ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Il se réfère au bien (la morale) et/ou à la loi (le droit), suppose une règle et s’adresse à la liberté de l’individu, sans quoi il se confondrait avec la nécessité, à laquelle on ne peut échapper. Kant affirme que celui-ci n’a aucune valeur morale s’il n’est pas motivé par une conscience désintéressée de ses propres désirs. Pour être vertueux, l’être humain doit agir non par intérêt ou par habitude, mais par volonté d’agir bien : parce que, dans son for intérieur, il possède un élan moral sincère.

    La dignité, quant à elle, se situe en amont du droit positif, et peut conduire à considérer que celle-ci exprime l’essence de l’humanité. La dignité de l’homme est donc la reconnaissance de l’appartenance à cette dernière. Elle est une exigence morale étroitement liée à l’autonomie, et donc à l’usage de la liberté. Il est donc une évidence qu’imposer cette forme de respect ne permet pas de rendre les hommes plus moraux. La dignité est donc le principe premier du système juridique, parce que la personne humaine est l’horizon, la frontière ultime du droit, en réalité sa finalité. Ce principe pose ainsi la primauté de l’être sur tout autre intérêt.

    Devoir de dignité… Le respect de la personne, clé de voûte de notre humanité, s’impose comme une certitude, ainsi que l’indique l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."

    La profession funéraire s’honore d’être en harmonie avec les principes de dignité, de respect de la personne humaine, vivante ou défunte, d’universalisme. Ainsi, votre mission en tant que telle ne supporte aucune entrave ni digression. Vous êtes les passeurs intemporels entre le vivant et la mémoire. Et cela serait heureux que, dans les diverses formations, soient consacrés quelques instants afin de reposer les fondamentaux de votre action… car "ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément". Les vers de Nicolas Boileau sont plus que jamais d’actualité…
     
    Steve La Richarderie
    Rédacteur en chef
  • Édito octobre 2020

    Au cœur de la crise se situe l’opportunité

    "Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté." Quelle belle école de la vie suggère cette citation attribuée de façon apocryphe à Einstein. La crise suppose le danger et la gestion de celui-ci diffère selon nos propres filtres ; en un mot, nous introduisons dans la boucle un sentiment puissant : la peur. Chacun d’entre nous va se révéler en traversant cette période de crise. Nos forces, mais également nos faiblesses, vont s’imposer à nous comme autant de facteurs sur lesquels nous allons influer, non pas pour tenter de les modifier, mais plutôt pour les accepter en tant que tels et remettre en cause la perception que nous avons des événements.
    La peur n’écarte pas le danger, alors il ne sert à rien d’avoir peur, dit le marin à l’approche de la tempête. Sur cette lapalissade se révèle un bon sens commun dont l’aspect philosophique n’échappera à personne. Face à la peur, le lâcher-prise s’impose pour retrouver la lucidité nécessaire à la compréhension et à l’adaptation à la situation nouvelle. Pour s’imprégner de ces pensées philosophiques, il convient de se tourner vers trois grands courants de pensée : les stoïciens, les épicuriens et les cyniques. Vous ne trouverez pas dans leur lecture de quoi éliminer les maux qui vous tourmentent mais, a contrario, de quoi les combattre, et surtout de quoi réduire les nuisances collatérales de ces peurs.
    Souvenons-nous de cette citation d’Épictète : "il y a des choses qui dépendent de nous et il y a des choses qui n’en dépendent pas". Une fois que vous avez intégré ce principe, vous pouvez considérer que vous êtes déjà sur la voie de la sagesse. À cette réflexion profonde, vous conjuguerez d’autres facteurs essentiels pour faire de vous un "être éclairé". Pour y parvenir, vous accueillerez les nouveaux événements avec sagesse, humilité et sérénité. Sur cette voie de la connaissance, il vous faudra également adjoindre d’autres qualités, tels la justice, mais également le respect des autres et de soi-même. Bref, vous entrerez en interaction avec votre environnement. Enfin assoiffé de vérité transcendantale, vous serez femme/homme de décision car prendre parti, même lorsque votre prise de position s’avère difficile et délicate, c’est agir.
    La passivité a ses limites, et si la crise est "subir", votre réponse est une action positive, voire décisive, pour justement modifier les contours de cet événement. "La crise, c’est le sentiment de la crise." Il faut reconnaître que parler en boucle des aspects de cet épisode, par exemple la Covid-19, non seulement ne contribue pas à sa résolution mais participe au contraire à amplifier son ressenti, le visionnage des chaînes d’information en continu étant pour beaucoup dans la contagion anxiogène de nos concitoyens. Alors, que faire ? La première chose, nous semble-t-il, est de continuer à vivre et à appliquer les consignes de sécurité, même si celles-ci nous semblent paradoxales.
    Il vaut mieux vivre temporairement avec un masque en tissu qu’avec un respirateur artificiel. En persévérant, ayez donc des projets d’avenir et vivez vos rêves, à défaut de rêver votre vie, car l’histoire de l’humanité est jalonnée de catastrophes sanitaires d’origines "naturelles", agressives et omniprésentes ; cela n’a jamais empêché la créativité de s’exprimer même aux heures les plus sombres de notre aventure humaine…
    "La peur n’évite pas le danger, le courage non plus… mais la peur rend faible et le courage rend fort." Alors que choisissez-vous comme mode de vie ? À l’heure où nous mettons sous presse, la deuxième vague est arrivée, nous dit-on. Dont acte. Pour la première, nous avons subi une onde de choc violente qui a révélé les faiblesses de notre système. Pour ce retour annoncé, nous avons eu le temps d’anticiper les mesures préventives et correctives qui s’imposaient. Et surtout, nous avons l’opportunité de nous placer sous l’angle des stoïciens, des épicuriens ou des cyniques. Par nature, Épicure nous convient bien car, à côtoyer la mort chaque jour, nous choisissons toujours de donner une chance à la vie. Et vous, quel sera votre choix ?
     
    Maud Batut
    Rédactrice en chef
  • Édito octobre 2023

    L’innovation est-elle une valeur ?
  • Édito octobre 2024

    Le rapport à la mort est-il avant tout notre rapport à la vie ?
  • Édito septembre 2024

    "Aux larmes, citoyens ?"

    La séquence olympique s’achève, l’état de grâce associé aussi. La France reprend le chemin du labeur avec, semble-t-il, une morosité latente synonyme de lendemains de fête et présageant le temps bien connu des soupirs hexagonaux. Sans vouloir en rajouter, il faut reconnaître que la période que nous venons de traverser n’est pas banale. Entre deux élections et une carence du pouvoir, entre congés annuels, festivités sportives et valse des prétendants au trône, l’humeur générale n’est pas franchement propice au rebond économique que tous espèrent sans trop y croire. Cependant, les entreprises ont toutes besoin de cette réaction nécessaire à leur activité. Devant ce postulat, deux tendances s’affirment. La première est l’attentisme. Laissons venir à nous les bons de commande… Pas vraiment une solution, plutôt une funeste position somnolente d’arrière-garde. La seconde est de retrouver un esprit combatif version commando et de ne pas laisser les événements quels qu’ils soient prendre le dessus sur le mental et le quotidien de l’entreprise.

    Celle-ci ne serait donc qu’une coquille de noix dans la tempête ? Il ne viendrait à l’idée de personne de sensée de mettre les chaloupes à la mer alors que les éléments démontés chahutent le navire. Tenir bon la barre et le cap reste la seule solution de bon sens. En d’autres termes, la crise, c’est le sentiment de celle-ci, et le remède est bien connu, il faut com-mu-ni-quer ! L’importance de la communication externe en "temps de crise" est de toute évidence un exercice d’équilibriste et de gestion des enjeux sensibles.

    Une communication efficace peut (et doit) renforcer la confiance, atténuer les dommages (notamment réputationnels et économiques) et aider votre organisation à naviguer avec succès dans la tempête. Tout cela, vous le savez déjà… Il reste cependant un élément essentiel sans lequel rien ne sera possible : la confiance, et particulièrement la confiance en soi.

    Aristote (350 av. J.-C.) affirmait que la confiance en soi est une forme de courage, qu’il définissait comme "la vertu du juste milieu entre la peur et la confiance". Il croyait que le courage est nécessaire pour vivre une bonne vie, car il nous permet d’affronter nos peurs et de surmonter les obstacles. Ce noble sentiment est à coup sûr le carburant du chef d’entreprise aussi bien que celui de ses interlocuteurs ; aussi, il semble essentiel de fonder ce sentiment sur des bases solides qui seraient la compétence, la bienveillance, la prévisibilité, l’intégrité, la transparence et l’authenticité.

    En résumé, pour affronter les tempêtes de la vie, le plus important est d’abord de savoir qui l’on est, et surtout si la capacité de faire face nous appartient. En termes plus triviaux, nous dirons qu’il "faut en avoir" et qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. La volonté, la confiance, le courage forgent donc la nature humaine dans ce qu’elle a de plus noble à offrir : une parole authentique et sincère, une promesse d’avenir, une loyauté partagée. Tels sont assurément les fondements d’une bonne communication, parler fort et clair pour être audible et reconnu dans le fracas de la tempête.

    Pour mémoire, la confiance, ce nom latin, vient du préfixe "cum" qui signifie "avec" et "fidere" qui signifie "croire, avoir foi". Finalement, dire à l’autre que vous êtes là, que vous le serez toujours et qu’en cela vous êtes fiable, donc de confiance, n’est-ce pas là le propos de toute entreprise funéraire ou de fabricants fournisseurs de la filière ? Le temps est donc venu de faire face une fois de plus contre des adversités souvent factices et qui se veulent montagnes, alors que ce ne sont que des trous de taupes. Dire qui l’on est, dire ce que l’on va faire, faire ce que l’on a dit et le démontrer, imposent une seule issue : bouger, innover, se remettre en cause positivement, créer du lien et s’extraire du gluon morose que nous laisserons bien volontiers aux défaitistes de tout poil. Le funéraire affichera une fois de plus sa résilience et saura faire porter sa voix où cela sera utile pour contribuer à l’intérêt général et au bien commun… Pour y parvenir, nous ne craignons pas l’altitude des sommets…
     
    Steve La Richarderie
    Rédacteur en chef
  • Edouard Sottile Funéraire, choix et transparence au service des marbriers

    Créée en 1928 par Édouard Sottile, la société Édouard Sottile Funéraire est, depuis 1999, dirigée par Jean-Paul Soltani qui a su lui donner une pérennité économique malgré les tempêtes provoquées ces dernières années par la mondialisation et ses concurrences ardues. Elle est reconnue comme un acteur historique et important sur le marché de la marbrerie française et revendique son statut de généraliste doué pour le négoce et détenteur d'une réelle capacité à la personnalisation des monuments.

  • EFFA : 85 % des étudiants salariés d’une entreprise dans les 30 jours après l’obtention de leur diplôme

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    Un nombre record de reçus à l’examen théorique de thanatopraxie, et un taux d’entrée en emploi de 92 % chez les conseillers funéraires et les maîtres de cérémonie : deux bonnes nouvelles que nous recevons en ce début de février.

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    EFFA a obtenu une bonne nouvelle lors d’un récent sondage : 85 % de nos participants trouvent un emploi dans leur domaine dans les 39 jours qui suivent la fin de leur formation. Ces résultats nous ravissent mais quelles sont les raisons de ce succès ? Nous avons identifié trois leviers.

    EFFA coul fmt

  • EFFA : des formations adaptées à l’évolution du monde funéraire et des méthodes d’apprentissage innovantes

    Avec une année 2019 très positive et une participation au salon FUNÉRAIRE PARIS riche de rencontres, l'EFFA* innove encore avec la possibilité de suivre ses formations par "classe virtuelle". Nous avons échangé avec Yves Messier, responsable de l'EFFA, sur cette nouveauté et l'avenir de la formation professionnelle. L'occasion de suivre l'actualité de ce centre de formation dont la notoriété ne se dément pas et qui se positionne, dans les faits, comme le précurseur en matière de modernisation des modes de formation dans le secteur funéraire.

  • EFFA : Équilibre et formation…  Le moyen pour profiter à fond d’un stage

    EFFA coul fmt

    Me demanderez-vous encore quel est le lien entre ces deux éléments : l’équilibre et la formation ? Accordez-moi quelques instants pour que je puisse développer mon idée.

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    Nous connaissons tous l’importance déterminante de la formation initiale ou continue pour le développement de la valeur ajoutée des différents personnels funéraires. N’est pas formateur qui veut, même avec les meilleurs sentiments, cette démarche ne s’improvise pas. Ajoutons au passage un épiphénomène inattendu, épidémique et totalement nouveau dans l’organisation de notre mode de vie… et les relations humaines, y compris celles de nature pédagogique, s’en trouvent à jamais modifiées durablement. C’était sans compter la pertinence et l’irremplaçable apport d’Yves Messier et de l’EFFA (École de Formation Funéraire Alyscamps). Explications…
  • EFFA : une rentrée sous le signe de la digitalisation et du renouvellement de l’équipe pédagogique

    Depuis mars 2020, l’expérience du distanciel a démontré l’impératif d’une intégration du numérique comme composante pédagogique majeure pour la direction de l’École de Formation Funéraire Alyscamps (EFFA). Au-delà des contraintes, c’est une opportunité à capitaliser pour accélérer la transformation du développement des compétences dans le petit monde de la formation funéraire.

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations